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01 décembre 2021

Élise Brouillette - ebrouillette@medialo.ca

Une famille québécoise fait un don majeur au Musée d’art de Joliette

Elle lui lègue des Riopelle, Borduas, Vaillancourt et Fortin

Inauguration Salle Famille Morisset

©Photo gracieuseté - Ysabelle Latendresse - L'Action

La famille Morisset au Musée d'art de Joliette, pour l'inauguration de la Salle Famille Dr Richard Morisset.

Une cinquantaine d’œuvres d’art d’importance, principalement des sculptures et des peintures, viennent d’être ajoutées à la collection du Musée d’art de Joliette (MAJ), dont neuf œuvres de Riopelle et quatre Borduas.

Recueillie pendant plus de 65 ans par le docteur Richard Morisset, l’impressionnante collection regroupe des artistes renommés d’ici et d’ailleurs qui, par leur art, célèbrent la réalité du Québec à travers les époques. Cet important don de la famille Morisset, qui voue un attachement profond à la région de Lanaudière, contribue à la préservation de la culture et du patrimoine au travers d’œuvres de grand intérêt.

Parmi l’impressionnante collection, estimée à plus de 3,5 M$, on retrouve des œuvres d’artistes signataires du Refus global, dont Marcelle Ferron, Jean-Paul Riopelle et Paul-Émile Borduas, et plus d’une vingtaine d’artistes peintres, tels Cornelius David Krieghoff, Jordi Bonet, Marc-Aurèle de Foy Suzor-Coté, Marc-Aurèle Fortin et Arthur Lismer, pour ne nommer que ceux-ci. 

Cette importante donation d’œuvres est agrémentée d’un don en argent de 100 000 $. Ce montant servira à assurer la conservation des œuvres nouvellement acquises ainsi qu’à diffuser la collection du Musée d’art de Joliette de manière générale. L’une des salles de l’exposition permanente du MAJ vient également d’être baptisée Salle Famille Dr Richard Morisset afin de souligner l’importance de ce geste philanthropique pour le développement de l’institution muséale lanaudoise.

Le Musée d'art de Joliette, une histoire de cœur

Si la famille Morisset a choisi le Musée d'art de Joliette pour faire ce don, ce n’est pas le fruit du hasard. « Nous sommes des amoureux de la région de Lanaudière. Cette magnifique région fait partie de l’histoire contemporaine de notre famille, mes grands-parents y sont venus pour la première fois dans les années 1940 », raconte Laurent Morisset, fils du docteur Morisset. « Pour cette collection, nous avions une volonté commune de la garder unifiée et d'en faire profiter les autres. Nous avons été particulièrement impressionnés par l'approche chaleureuse et humaine de l'équipe du Musée d'art de Joliette. Cela nous a tout de suite plu, à notre père et aux membres de notre famille », rajoute Éric Morisset, fils ainé du docteur Morisset. 

Jean-François Bélisle, directeur général du Musée d'art de Joliette, raconte : « Nous sommes très fiers d’accueillir cette magnifique collection d’œuvres d’art, qui sera immédiatement exposée dans nos salles. Il s’agit d’un des plus importants dons que le Musée d’art de Joliette ait reçus. Le MAJ devient en quelque sorte un écrin pour les œuvres, un endroit où elles seront conservées pour l’éternité. »

Une histoire de famille

Issu d’une famille d'artistes, le docteur Richard Morisset est imprégné d’art et de culture très tôt dans sa vie. Richard accompagne entre autres sa mère, Mia Riddez, première femme présidente de l’Union des artistes (1955-1957), comédienne et écrivaine de téléromans à succès, à l’atelier du peintre Fleurimont Constantineau. Vers 14 ans, il y achète sa première toile, ce qui entame chez lui un véritable envoûtement pour l’art.

Il réalise une quête inclusive, qui regroupe des artistes en tous genres. Richard Morisset cherche des représentations des paysages ruraux et citadins du Québec, de ses métiers et de ses personnages évoluant du XIXe au XXIe siècle et témoignant de la présence de sa nation dans le monde. Il veut aussi cibler de jeunes artistes prometteurs de leurs époques, ainsi que les artistes ayant brisé les barrières et les carcans de la société, tout en faisant l’acquisition d’œuvres majeures afin de structurer l’ensemble de sa collection.

 Bien que la médecine soit pour lui une véritable vocation, le docteur Morisset souhaite, par l’art, s’éloigner de la souffrance côtoyée au quotidien. À travers les œuvres, il découvre aussi l’univers de l’artiste. Il s’intéresse à sa vie et cherche à rencontrer et échanger avec des créateurs.

 « La contemplation de cette collection me permet d’adoucir les difficultés rencontrées dans ma vie professionnelle de médecin, entre autres, par l’enrichissement visuel de mon environnement », explique Richard Morisset.

En confiant sa collection au Musée d’art de Joliette, la famille Morisset désire que son geste en inspire d’autres, afin qu’une culture philanthropique forte se développe toujours davantage au sein de la communauté francophone du Québec.

« Je n’ai pas acquis cette collection pour moi. Je ne dis pas que je n’ai pas eu de plaisir à la constituer, je dis que je l’ai constituée dans le but, au soir de ma vie, de la donner à la collectivité. Cette collection, j’en aurai été le gardien pour un temps, elle m’aura entre autres servi à transmettre ma passion pour l’art à mes quatre enfants, Marie Ève, Eric, Louis et Laurent dont je suis si fier, et avec leur accord et leur volonté commune de garder unifiée celle-ci et d’en faire profiter les autres, je la donne maintenant au suivant, à un musée en qui j’ai confiance et qui saura la faire rayonner », ajoute Richard Morisset.

Un projet d'exposition est en cours d’élaboration, les visiteurs pourront ainsi bientôt se rendre au Musée d’art de Joliette pour admirer certaines des œuvres de la collection de la famille Morisset.

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Commentaires

3 décembre 2021

Louison Bélisle

Merci à la famille Morissette. Offrir ces œuvres d’art au Musée c’est partager la vie, la beauté, des émotions, du rêve et de l’espoir. Par votre générosité vous répandez des parcelles de bonheur, d’émerveillement ou d’inspiration….par ce don vous continuez à prendre soin des gens, mes hommages Dr Morissette. Merci aussi au Musée d’art de Joliette ,

9 janvier 2022

Stephen Grenier Stini

Un très beau geste, très (trop) rare pour l'art et les artistes. Celui-ci me touche particulièrement en raison de la région de Lanaudière, où j'ai vécu tous mes étés depuis ma toute première enfance. Mon père, le Dr Édouard-Pierre Grenier, fut le premier villégiateur de Lanoraie en y acquérant une ancienne maison dès 1921 – maison qui a été restaurée par ma sœur aînée Mme Monik Grenier, qui l'habite à plein temps depuis plus d'une quarantaine d'années. Autre coïncidence en ricochet : à Montréal, la famille des Ridez (cinq ou six filles, dont Mia) était notre voisine sur la rue Saint-Denis. Les deux familles étaient très amies, mon père était leur médecin. Durant les belles années de "Rue des Pignons", Mia avait incorporé mon "Jeu des Diplomates" dans un des épisodes de l'émission. Malheureusement, j'avais dû me rendre en France à ce moment-là, et il n'y avait pas eu de véritable suivi. Ma sœur Monik est pianiste professionnelle de longue date, elle a gagné le Prix d'Europe 1954, fut concertiste puis professeure émérite en piano classique à l'UQAM pendant plus de 30 ans. À Lanoraie , elle reste toujours active malgré son grand âge. Quant à moi, je suis peintre-poète, un des rares artistes à avoir fait tout le regretté Cours classique. Puis l'École des Beaux-Arts juste avant son intégration à la nouvelle UQAM, puis pratique libre, souvent à Lanoraie. Ayant commencé mon catalogue raisonné en septembre 1958 avec mon # 1, j'ai toujours continué et aujourd'hui je suis rendu à mon # 16,065 – et j'ai encore beaucoup à peindre! Le critique et écrivain d'art Paul Gladu, qui me connaissait bien, a dit de moi : "Stephen Grenier Stini est un créateur doublé d'un penseur." Il avait raison. La peinture – et l'art en général – est pour moi un moyen de fureter dans le futur, d'approfondir la connaissance universelle – cela à travers ce que j'appelle la Sur-Figuration. À l'automne 2018, la bibliothèque de Lanoraie a accueilli plus d'une trentaine de mes "portraits-peints" d'écrivains. Sur Facebook, je suis relativement bien connu sous le nom Stephen G. Stini.. J'y "expose" une bonne partie de mon travail. Encore une fois, bravo à la famille Morisset. Si quelqu'un veut ma connaître, il sait maintenant où s'adresser. MERCI !

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