Quand l’école oublie d’enseigner

  • Publié le 21 oct. 2024 (Mis à jour le 20 juin 2025)
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Étudiant du Cégep à Joliette

Les révélations sur l'école Bedford sont un choc, mais elles pointent vers une réalité bien plus vaste et inquiétante : notre système éducatif a oublié sa mission première. Combien d’écoles fonctionnent désormais comme des usines à notes, où l’objectif n’est plus d’éveiller l’esprit mais d’entraîner les élèves à réussir des examens?

Prenons le cégep. On n’y enseigne plus pour nourrir la curiosité ou développer la pensée critique. Ce qui compte, c’est le chiffre final sur un bout de papier. Les cours sont devenus des marathons de mémorisation, et l’apprentissage profond est remplacé par une accumulation de points. La vraie question est donc : qui, dans ce système, apprend encore vraiment?

Les conséquences sont désastreuses, et elles se voient dans les statistiques. Le taux d’anxiété chez les jeunes explose. Ils ne viennent plus en classe pour découvrir, réfléchir ou explorer. Ils entrent dans une arène où l’erreur n’est pas permise, où la peur d’échouer pèse lourdement sur leurs épaules. Ce n’est plus l’éducation, c’est la survie. Résultat? On produit des étudiants surmenés, vidés, formatés à suivre les attentes mais incapables de développer une pensée autonome.

Et c’est la que le bat blesse : l’éducation, c’est la fondation de notre avenir. Une socie te qui privile gie la performance a l’apprentissage profond se pre pare a l’e chec. Si on ne replace pas l’humain au coeur du syste me e ducatif, c’est l’avenir entier qu’on condamne.

Une éducation qui n’enseigne plus est une e ducation qui trahit.

Émile Girard, 19 ans

Étudiant en sciences de la nature au Cégep régional de Lanaudière à Joliette

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