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15 octobre 2021

Étudiant du Cégep à Joliette - reservationweb@lexismedia.ca

En cage jusqu’à 18 ans, non merci

Lettre ouverte

Alexandre Sirois a annoncé hier dans la presse qu’il était favorable à l’éducation obligatoire jusqu’à 18 ans. Je ne vous cacherai pas que sa certitude m’horripile.

Selon lui, et il n’a pas tort, ça ferait « augmenter le taux de diplomation ». D’accord, ça serait bon pour les statistiques, et alors? Voilà des chiffres pertinents : en 2018-2019 le taux de décrochage était de 14,2 % et ça n’a fait qu’augmenter au cours des dernières années. Juste cette année, les chiffres doublent selon un article de Daphnée Dion-Viens le 23 août dans le Journal de Montréal. Évidemment, la crise sanitaire que nous vivons présentement n’aide pas la cause, mais démontre que les élèves sont prêts à lâcher l’école à tout moment, pas par paresse, mais par désespoir.

Oui, par désespoir, car elles offrent un soutien minable à quiconque ayant besoin d’un support scolaire ou émotionnel. Dans un centre de services scolaire il manquerait « 73 techniciennes en éducation spécialisée, 126 éducatrices en services de garde et 15 préposés aux élèves handicapés », et ce ne serait pas un cas isolé selon M. Pronovost, président de la Fédération du personnel de soutien scolaire, étant cité dans un article de Lia Lévesque dans La Presse le 19 août 2021.

Il est important de ne pas omettre que les classes fonctionnent encore de la même façon depuis 100 ans. Eh oui! On s’assied à des bureaux un minimum de six heures par jour ; on ne frappe plus les élèves, mais on ne les encourage pas non plus ; on se plie à un code vestimentaire castrant ; et on nous fait avaler des informations sur la science, le français, l’éthique, etc. pour nous les faire vomir sur un examen (comme si le par cœur était une preuve d’intelligence). L’école est devenue une institution qui détruit l’imaginaire et le potentiel de nos enfants.

Ayant été plusieurs années présidente de mon école secondaire, siégeant au comité d’établissement, je peux dire que j’ai fréquemment entendu parler des efforts que les enseignants et parents désiraient faire pour leurs enfants au sein de leur école. Hélas, grands parleurs, petits faiseurs.

Si on veut que nos enfants restent, il faut leur donner une raison de rester, en commençant par leur offrir réellement l’aide ainsi que la liberté dont ils ont besoin.

Océane Jourjon

Étudiante en arts, lettre et communication, option cinéma au Cégep régional de Lanaudière

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