19 juillet 2021

Mélissa Blouin - mblouin@medialo.ca

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©(Photo gracieuseté- Club de hockey Canadien Inc.)

Dominique Ducharme est devenu le 31e entraîneur-chef du Tricolore.

«C’est ce que j’ai toujours voulu [entraîner une équipe de la LNH] et de pouvoir le faire avec le Canadien, c’est encore plus spécial et significatif», a commenté le Prairiquois après avoir signé une prolongation de contrat de trois ans. En entrevue avec L’Action, il est revenu sur cette année forte en émotions.

En effet, la dernière saison n’a pas été de tout repos et Dominique Ducharme a pris la tête de la formation dans des circonstances particulières, alors que Claude Julien avait été congédié. La pandémie, les blessures et les autres obstacles auxquels l’équipe de Montréal a ensuite été confrontée ne l’ont pas empêché de se hisser jusqu’à la finale des séries éliminatoires. Une étape à laquelle le Tricolore n’avait pas accédé depuis 1993.

« Le fait d’avoir été si près de la Coupe Stanley et de ne pas avoir réussi à l’obtenir de notre côté a donné à tout le groupe le sentiment d’avoir quelque chose à terminer et la motivation est encore plus grande pour la prochaine saison», a commenté l’entraîneur.

La plus grande fierté de ce dernier, outre le parcours impressionnant franchi par ses joueurs, est de constater le grand esprit d’équipe qui s’est créé au sein du groupe. Un aspect qui a toujours été des plus importants pour lui.  

« De voir un groupe se souder comme cela et grandir ensemble, c’est vraiment ce qu’il y a de plus plaisant pour un coach! J’ai toujours dit que nous avions un bon groupe et nous avons pu le constater à travers leur parcours et les moments d’adversité. »

©(Photo gracieuseté- Club de hockey Canadien Inc.)

Les Canadiens de Montréal ont notamment démontré leur caractère en surmontant un déficit de 1-3 dans la première ronde des séries éliminatoires contre les Maple Leafs de Toronto. Il s’agissait d’un moment déterminant et même si tout le Québec était attentif aux moindres gestes de l’entraîneur, celui-ci n’a pas été affecté par la pression qu’il y avait sur ses épaules.

«Quand nous sommes dans une série comme ça, c’est tellement intense que nous n’avons pas le choix de prendre ça au jour le jour. Nous sommes tellement engagés et concentrés dans le défi auquel nous faisons face, que nous ressentons moins la pression et tout le reste qui nous entoure!»

Même lorsqu’il devait écouter les matchs à distance, puisqu’il était en confinement en raison d’un test positif à la Covid-19, l’entraîneur a réussi à garder son calme. « C’est sûr que c’était difficile, c’est inhabituel de ne pas pouvoir être là physiquement, mais nous sommes restés en contact. Nous avons conservé le même fonctionnement, mais quand c’était à mon tour de parler on le faisait par Zoom!»

Si l’entraîneur-chef est de nature aussi détendu, c’est qu’il a confiance en son équipe et en ce qu’ils peuvent réaliser tous ensemble.

«C’est motivant de voir comment notre groupe était à la fin et de sentir tout l’engagement que nous avons de nos joueurs. Nous allons reprendre d’où nous avons laissé et nous allons peaufiner cela dans le but de toujours nous améliorer. Quand on fait bien les choses, nous sommes récompensés!»

Le support et l’apport des Lanaudois

Lors de sa toute première conférence de presse en tant qu’entraîneur-chef officiel de la formation, Dominique Ducharme a mentionné que tous les gens qu’il a côtoyés dans son parcours ont eu un impact sur ce qu’il est devenu. Il a donné en exemple les Lanaudois Jacques Laporte, Stéphane Desroches, Sylvain Ste-Marie et Sylvain Fréchette.

«Je venais tout juste d’arrêter de jouer quand Jacques Laporte m’a offert l’opportunité d’être son adjoint avec l’équipe de l'UQTR. Il a beaucoup de vécu et d’expérience. C’est un grand compétiteur et avec lui, j’ai appris tout le fonctionnement d’une équipe», a élaboré Dominique Ducharme en entrevue.   

Il a ajouté que son rôle d’entraîneur-chef de L’Action de Joliette, de la ligue junior AAA, a été un autre grand apprentissage pour lui. « Nous avons construit une équipe à partir d’une feuille blanche. Nous avons touché à tous les niveaux, que ce soit le recrutement, le repêchage d’expansion ou le côté plus business avec les commanditaires. Ça m’a donné beaucoup d’outils que j’ai utilisés tout au long de mon parcours. »

Aujourd’hui à la tête d’une équipe de la Ligue nationale de hockey, il mentionne être le même coach que celui qui a remporté la coupe Fred Page en 2006 avec L’Action. «J’ai la même motivation, le même goût de gagner et le même engagement, mais avec une expérience plus grande que j’ai acquise à travers mon parcours.»

Il a terminé en mentionnant qu’il avait ressenti un énorme soutien de tous les gens de la région et qu’il caresse toujours l’objectif d’amener la Coupe Stanley auprès de sa famille et des Lanaudois.

Le 13 Juillet

Pour Dominique Ducharme, le fait d’avoir signé la prolongation de son contrat comme entraîneur-chef le 13 juillet a une signification toute particulière. Il s’agit de la date à laquelle ses parents, Jacques et Lucille, se sont mariés. Puis, il y a cinq ans, c’est aussi le 13 juillet que s’est déroulé l’enterrement de son père. « Ça continue la tradition du 13 juillet de signer ce contrat-là aujourd’hui, comme si c’était destiné un peu. »