10 septembre 2019

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©(Photo gracieuseté - Air Max Photo)

La construction de l’entrepôt entièrement automatisé de Bridgestone va bon train.

L’immense chantier est difficile à rater. Entrepris à la fin du mois de mai, il s’inscrit dans le plan de 312 M$ réparti sur cinq ans ayant été mis sur pied en 2016.  

De plus, cet entrepôt n’est pas conventionnel. Si la direction avait opté pour un modèle classique, elle aurait été contrainte de couper tous les arbres sur le terrain.  

« Nous voulions emmagasiner le plus de pneus possibles. À l’heure actuelle, nous gardons 8 jours d’inventaire, ce qui est très peu et qui fait en sorte que nous avons de la difficulté à bien livrer chez nos clients rapidement », a révélé M. Verreault. 

Pour le moment, ceux-ci se tournent vers les centres de distribution aux États-Unis, qui vont les retourner soit au Canada ou sur la ceinture Nord, comme Chicago, New York ou Boston, ce qui engendre des frais de transport, en plus de nuire à l’environnement avec l’émission de CO2.  

Sur la hauteur 

Le fabricant de pneus a donc pris la décision de construire un « Highbay Warehouse ». En exploitant la hauteur plutôt que la superficie du terrain, cela a permis à l’entreprise de condenser l’entrepôt et ainsi obtenir une plus grande marge de manœuvre, tout en ne procédant à aucune coupe d’arbre. 

Par ailleurs, l’entrepôt permettra d’emmagasiner 450 000 pneus en raison de sa superficie de 80 000 pieds carrés et ses 127 pieds de hauteur. « Avec 20 jours d’inventaire, nous allons accélérer notre rapidité de livraison vers le marché final », a confié le directeur général de l’usine. 

La gigantesque structure en train d’être érigée est le rayonnage où les palettes seront entreposées. Trois grues y seront rattachées et navigueront à toute vitesse à travers les rangées. Elles devraient être installées en octobre ou en novembre, l’entreprise attendant la livraison du fournisseur. 

« L’objectif est d’automatiser le processus de stockage. Toutes les palettes auront une géolocalisation avec un code-barre », poursuit Robert Verreault. 

Afin que la structure soit solide, plus de 500 pilons ont été creusés à plus de 2 mètres dans l’optique d’aller chercher le roc. Ensuite, 800 camions ont déversé des centaines de tonnes de béton pour obtenir une base de 1,20 mètre de profondeur. 

Une fois complété, l’entrepôt ressemblera, grâce à une entente avec le service de l’Urbanisme de la Ville de Joliette, à une tour à bureaux, avec de fausses fenêtres. Bridgestone a également conservé les milieux humides autour de l’usine. 

D’après les estimations du directeur général, les travaux devraient être menés à terme en mars ou avril 2020. Le plan quinquennal devrait aboutir en 2021, avec le renouvellement de la machinerie d’un département. 

Consolider les emplois en place 

Bien qu’il soit automatisé, l’entrepôt n’aura pas permis la création de nouveaux emplois. M. Verreault préfère parler de consolidation. 

« Nous conservons la même ligne de pensée qu’en 2016, c’est-à-dire de consolider les 1300 emplois que nous avons présentement et rouler l’usine à un plus gros volume. » 

Toutefois, il est à la recherche de talents dans plusieurs départements, surtout au niveau électrique, notamment des opérateurs, mécaniciens, ingénieurs et superviseurs.