02 janvier 2023

Jason Joly - jjoly@medialo.ca

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©Jason Joly - L'Action

Pour avoir établi un record Guinness de podorythmie, Mathieu Dufresne a été nommé personnalité de l’année dans la catégorie Actualités.

Projet de longue haleine, l’idée du record de podorythmie est venue à l’esprit de Mathieu Dufresne en 2016. En regardant une vidéo de personnes qui ont battu celui du plus grand nombre de danseurs de charleston, il a voulu faire de même pour encourager la persévérance scolaire. « Automatiquement m’est venue l’idée de la musique traditionnelle et de faire un record de tapeux de pied ! », se rappelle celui qui était à cette époque le président de la Fondation des Samares.

Il a donc fait appel à son collègue Kevin Nadeau, qui est également membre des Campagnards, pour chercher des partenaires et recruter les coachs qui formeraient les participants à la podorythmie. L’initiative était prête à être annoncée au grand public le 13 mars 2020, mais, bien entendu, la pandémie a gâché leur plan. « Le projet a pu renaitre de ses cendres dès que la situation s’est améliorée. Nous avions un comité assez solide dont les membres sont pratiquement tous revenus. » Les organisateurs n’ont toutefois pas vu d’un mauvais œil cette pause forcée puisqu’elle leur a permis de revoir un peu le concept du projet. « On visait gros. Au départ, on voulait réunir 1000 personnes! »

Des démarches fastidieuses

Le recrutement a été compliqué selon M. Dufresne. Son collègue et lui ont dû parcourir plusieurs régions pour inviter les gens à prendre part à La Grande Cadence. Kevin Nadeau a participé à plusieurs veillées de chansons traditionnelles qui lui ont permis de passer le mot et de convaincre plus que les 250 personnes qu’ils visaient. « En ayant Gaston Lepage d’Hommage aux ainés et d’autres grands noms, les gens voulaient y prendre part parce que leurs idoles étaient toutes là », se rappelle le musicien.

L’inscription en vue du record n’a pas été de tout repos non plus pour l’organisateur. « Nous nous sommes inscrits et, en plein milieu du projet, Guinness a réalisé que nous le faisions pour amasser des fonds. Nous avons donc été considérés comme une corporation et nous avons dû trouver 6000 $ US sinon le projet était annulé. » Mathieu Dufresne et son collègue ont donc contacté leurs commanditaires, qui ont heureusement répondu présents. Les administrateurs du record Guinness demandaient aussi beaucoup de prérequis qui ont compliqué la tâche, en plus des imprévus qui ont eu lieu durant l’événement. M. Dufresne raconte par exemple que le chronomètre pour calculer le temps du record n’a pas bien fonctionné. De plus, des preuves vidéo étaient demandées, mais certaines caméras ont surchauffé à cause de la chaleur.

Kevin Nadeau a également dû passer beaucoup de gens en audition pour choisir les participants. Le musicien a donc donné des formations et a conseillé de visionner des tutoriels à certains d’entre eux afin qu’ils maitrisent la danse. « Au final, nous avons disqualifié environ 10 personnes seulement », ajoute M. Dufresne. Il explique que des témoins indépendants ont été choisis pour surveiller les participants et s’assurer qu’ils tapaient du pied adéquatement pendant les 5 minutes. Deux d’entre eux étaient considérés comme des experts et ont même dû envoyer leur CV à l’institution qui régit les records pour qu’elle accepte leur expertise. « Parce que sinon, ça coutait un autre 4000 $ de plus pour avoir un arbitre de Guinness. »

©Photo gracieuseté - Guillaume Morin - L'Action

Plus de 350 personnes ont participé à La Grande Cadence en août dernier.

Une autre édition à venir ?

Mathieu Dufresne se dit très heureux d’avoir accompli La Grande Cadence qui a permis de réunir des personnes de tous les âges autour d’une cause commune. L’organisateur ajoute que « toutes les choses qui ont bien été, comme celles qui ont moins bien été, ont fait que cette soirée était spéciale ». L’un des aspects de l’événement qui l’a beaucoup marqué est la complicité et l’harmonie qui régnaient entre les coachs et les participants. Non seulement les formateurs étaient heureux de revoir des membres d’autres groupes, mais ils étaient aussi fiers de rencontrer leurs admirateurs. Les musiciens ont d’ailleurs pris le temps de dédicacer les planches sur lesquelles chacun devait taper du pied pendant La Grande Cadence, en souvenir du moment.

Même si leur objectif était de récolter 75 000 $ au départ, les organisateurs sont tout de même parvenus à amasser l’impressionnante somme de 51 000 $. Grâce à l’initiative de Mathieu Dufresne, la Fondation des Samares a pu renflouer ses coffres dans le but de financer de nouveaux projets dans les écoles lanaudoises. Il ignore encore à quoi servira exactement ce financement, mais puisque la fondation n’avait pas fait d’appel de projets depuis deux ans à cause de la pandémie et du manque de fonds, il est persuadé que cela apportera une aide précieuse pour la persévérance scolaire : « Ç’a permis de repartir la fondation. »

Questionné à savoir s’il recommencerait l’expérience, Mathieu Dufresne ne semble pas fermé à l’idée : « Est-ce que ce sera l’année prochaine ou dans deux ans, nous ne le savons pas, mais nous voulons le refaire. » En attendant, Kevin Nadeau et lui réfléchissent à la future forme de l’événement, se demandant s’ils prévoient refaire de la podorythmie ou un autre genre d’initiative. « Ça pourrait être un record de cuillère ! », termine à la blague Mathieu Dufresne.

Finalistes de la catégorie Actualités

 

Avec l’initiative Manitokaso, les animateurs de vie spirituelle et d'engagement communautaire Ernesto Castro et Geneviève Lange ont permis à des élèves de quatre écoles du nord de Lanaudière et de celle de Manawan de se rencontrer et de briser les barrières. Au cours de plusieurs activités, les jeunes ont pu visiter les lieux importants de la communauté en plus d’en apprendre davantage sur la culture et le quotidien des Atikamekw. Pour plusieurs d’entre eux, cette expérience a permis de détruire certains préjugés et fausses croyances envers les Autochtones.

©(Photo gracieuseté)

Des élèves des écoles Otapi, Thérèse-Martin, Barthélemy-Joliette, des Montagnes et de l’Érablière se sont rassemblés à Manawan.

©Photo gracieuseté - Mélanie Perreault - L'Action

De nombreux citoyens se sont déplacés au Centre hospitalier De Lanaudière le 17 janvier 2022 pour déneiger les voitures des travailleurs de la santé.

L’infirmière Mélanie Perreault et deux de ses collègues ont lancé, en février dernier, le mouvement Ma dose d’amour. Durant celui-ci, elles ont invité la population à faire de petits gestes dans le but de soutenir les travailleurs de la santé. Pour initié ce mouvement, les femmes ont entrepris de déneiger les voitures des employés du Centre hospitalier De Lanaudière le 17 janvier 2022. Le but de cette mobilisation était d’apporter un peu de bonheur au personnel de la santé qui était contraint de travailler dans des conditions très difficiles et épuisantes.

Afin d’amasser des fonds qui encourageraient la recherche sur la sclérose en plaques, Mathieu Gélinas a couru la distance qui sépare Québec de Tadoussac. Ainsi, en sept jours, il a parcouru à lui seul 300 km, ce qui équivaut à environ un marathon par jour. Le coureur a organisé ce projet en l’honneur de sa grand-mère qui était atteinte de sclérose en plaques. La campagne de financement qu’il a mis sur pied a ainsi permis d’amasser des milliers de dollars, une somme qu’il espère utile pour développer des médicaments bénéfiques aux malades.

©Photo gracieuseté - Joseph Roby - L'Action

Mathieu Gélinas a utilisé sa passion pour la course dans le but d’amasser des fonds pour la sclérose en plaques.