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17 août 2022

Jason Joly - jjoly@medialo.ca

Coup d’envoi pour le projet du Collectif Amélie-Fristel

« Ce sera une communauté très vivante »

Accord gouvernement

©Photo gracieuseté - L'Action

À la suite du départ des Sœurs des Saints Cœurs vers le PAX Habitat, des rénovations auront lieu dans la Maison Amélie-Fristel pour y accueillir de nouveaux résidents.

Le Collectif Amélie-Fristel a récemment reçu l’accord du gouvernement du Québec, en date du 29 juin 2022, pour mettre en marche son projet d’habitation destiné à accueillir des personnes aux prises avec diverses difficultés. Grâce à ce nouvel édifice, les organisations participantes espèrent « créer un lieu communautaire inclusif en suscitant la collaboration et les échanges entre les organismes ».

L’idée du projet est apparue lorsque la Congrégation des Sœurs des Saints Cœurs de Jésus et de Marie a témoigné son intention de déménager dans la nouvelle résidence PAX Habitat. Les religieuses espéraient toutefois que leur demeure, soit la Maison Amélie-Fristel, serve à un projet communautaire et enraciné dans la collectivité. Ainsi, le regroupement d’organismes qu’est le Collectif a proposé de rénover le bâtiment en 33 appartements destinés à des personnes vulnérables. Composé de Les Maisons d’à côté Lanaudière, de La Maison Seconde Vie, de l’Association des Sourds de Lanaudière, de la Société de logements populaires de Lanaudière et de la Coopérative de solidarité de services à domicile MRC de Joliette, le Collectif tient à réunir les bénéficiaires de ces organismes, soit des personnes dotées d’un handicap, des ainés atteints de surdité et des personnes ayant subi un traumatisme crânien, sous un même toit.

À la fin du mois de juin, le ministère des Affaires municipales et de l'Habitation a accepté ce projet qui avait été présenté dans le cadre du Programme d'habitation abordable Québec (PHAQ). Ainsi, le Collectif estime recevoir une subvention de la part de la Société d’habitation du Québec qui frôlerait les 3,2 M $, mais le montant reste à être déterminé. Ce financement permettra d’apporter un changement radical à l’intérieur de la Maison Amélie-Fristel. Pour l’instant, seules des chambres y sont aménagées, mais le regroupement souhaite modifier les lieux pour y construire des 3 ½ et des 4 ½. Une personne aura notamment la tâche de superviser les occupants. Seuls les usagers de Les Maisons d’à côté bénéficieront des soins d’une infirmière auxiliaire. « La clientèle a de plus grands besoins directs, donc tout le personnel est formé en vertu de la loi 90 pour qu’il puisse se voir confier certains actes médicaux », explique Michel Coutu, président du conseil d’administration de l’organisme. Ce dernier pourra d’ailleurs mettre un troisième point de service au sein du bâtiment une fois les rénovations complétées pour y accueillir environ 12 bénéficiaires supplémentaires et ainsi accroitre son service d’hébergement.

Pour l’instant, des appels d’offres ont été envoyés auprès de firmes d’architectes afin d’établir les plans des rénovations. Toutefois, puisque les Sœurs ne pourront déménager dans leur nouvelle résidence qu’en novembre, il faudra attendre un certain temps avant que les travaux puissent être amorcés. M. Coutu estime que le tout devrait commencer en février 2023 et que les rénovations devraient se terminer à la fin de cette même année. Cependant, avec les problèmes de recrutement et d’approvisionnement de matériaux, le président s’attend à ce que ces obstacles viennent modifier l’échéance des travaux.

Briser l’isolement

Ce projet est très attendu des organismes impliqués puisque, non seulement les bénéficiaires qui s’installeront à la Maison Amélie-Fristel pourront vivre librement tout en ayant les ressources et les services nécessaires à proximité, mais ils pourront également rencontrer des personnes vivant avec la même problématique qu’eux. « Les personnes sourdes par exemple. Il n’y a pas beaucoup de gens dans les résidences qui connaissent le langage des signes alors il y a un certain isolement qui se crée », explique Michel Coutu. La nouvelle bâtisse permettra donc aux personnes sourdes et aux autres occupants de se retrouver dans un milieu de vie inclusif. Toutefois, le projet sera aussi « intégré à un complexe plus grand encore » se réjouit M. Coutu. En effet, puisque les Sœurs Saints Cœurs et les Moniales Bénédictines demeureront au PAX Habitat, soit l’édifice voisin, tous les résidents pourront coexister. De plus, la nouvelle résidence des religieuses accueillera une garderie et le monastère des Moniales sera reconverti en un espace communautaire. Ainsi, des personnes de provenance et de générations diverses se côtoieront au quotidien. « Ce sera une communauté très vivante », termine le président du conseil de l’organisme.

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