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10 novembre 2021

Élise Brouillette - ebrouillette@medialo.ca

« Le sentiment d’appartenance, ça ne s’achète pas »

Visite de chantier au Centre culturel Desjardins

Salle Rolland-Brunelle

©Photo gracieuseté - Centre culturel Desjardins - L'Action

Le concept de gradient retenu pour la couleur de la salle se veut novateur.

En plein cœur des travaux de rénovation des espaces du Centre culturel Desjardins, son directeur général, Jean-Sébastien Martin, a pris le temps de faire visiter les lieux à L’Action. Il a confié qu’au sein de ce projet majeur, le diffuseur a mis autant le public que les artistes et les employés au centre de ses priorités.

D’entrée de jeu, Jean-Sébastien Martin souligne que la Salle Rolland-Brunelle aura 100 ans en 2027. « Le défi était de créer des améliorations, mais dans un endroit où on ne peut pas tout corriger. C’est sûr que dans une salle complètement neuve, la disposition du balcon, le cadre de la scène ou l’éclairage du hall auraient été différents, mais le sentiment d’appartenance, ça ne s’achète pas. » 

Il ajoute qu’en dehors de Montréal ou de Québec, il existe peu de salles centenaires qui contiennent autant de souvenirs de la part de la communauté, que ce soit une participation au Festival-Concours ou avoir assisté à une comédie musicale l’été.  

« C’est riche de pouvoir continuer à faire vivre ce sentiment d’appartenance dans un lieu qui est situé de façon idéale dans la ville de Joliette. » 

En rénovant ses espaces, le Centre culturel Desjardins souhaitait diminuer les inconforts et les désagréments de la salle, tout en maximisant ses forces, ainsi qu’en respectant ses spécificités et le patrimoine. 

Au niveau architectural, Jean-Sébastien Martin souligne que « le concept est d’amener de la rondeur et de la douceur, ainsi qu’un aspect ludique ». 

Il ajoute que l’expérience d’aller voir un spectacle commence avant ce dernier et se poursuit après. Le Centre culturel a donc voulu bonifier l’expérience du client, et ce, dès son arrivée. 

Les visiteurs pourront voir certains éléments refaire surface, comme une dalle de béton coulée il y a 27 ans qui a été remise en valeur afin de servir de plancher ainsi qu’un ancien mur de pierres dans le foyer qui a été restauré. 

Concernant le bar, les spectateurs découvriront un endroit caractérisé par l’ambiance intime, secrète et chic des années 20. « On veut qu’ils se sentent enveloppés et confortables. » 

Tout a été mis en place afin de maximiser l’utilisation des espaces, par exemple en réduisant le vestiaire qui n’était utilisé à pleine capacité que quelques fois par année. Deux loges temporaires ont également été converties en salle pour le personnel. Le directeur rappelle que le diffuseur emploie 23 personnes à temps plein et plus de 50 à temps partiel et sur différents quarts de travail. 

Le Centre culturel a réalisé des investissements afin de permettre la versatilité des lieux. « L’objectif était de gagner de l’espace par l’intérieur via toutes sortes d’initiatives. Nous voulons que tous les espaces puissent devenir des milieux de vie. » 

L’endroit sera dorénavant doté d’une salle de conférence qui pourra accueillir 12 personnes et être mise à la disposition des artistes et des partenaires du diffuseur. 

Entrons dans la salle 

Le directeur général explique que l’équipe avait comme priorité le confort des spectateurs, que ce soit au niveau des fauteuils, de la ventilation ou des angles de visibilité. « On est venu éliminer toutes les marches du parterre afin d’offrir une accessibilité universelle. » 

Les allées seront plus spacieuses et les fauteuils pourront être complètement retirés au besoin. « La salle pourra être entièrement vide et servir pour des soirées, des salons…on veut offrir une salle polyvalente qui pourra accueillir une grande variété d’événements. On veut que la salle puisse servir à la communauté. » 

Le Centre culturel Desjardins est aussi venu créer deux nouvelles zones, soit une pour passer une soirée plus intime et une loge pouvant accueillir six personnes.  

Et la couleur? 

La couleur turquoise de la salle Rolland-Brunelle depuis les années 1996-1997 n’a laissé personne indifférent. Plusieurs artistes l’avaient d’ailleurs surnommée « la piscine ». Qu’on aime ou pas, Jean-Sébastien Martin confie que le fait de changer ou non la couleur de la salle a été l’objet de discussions longues et difficiles. « Ce fut un sujet de débat, soit les gens détestent, soit ils trouvent au contraire qu’il s’agit d’un trait distinctif de la salle. On savait que si on faisait le choix de garder la couleur, certains nous en voudraient et que si on la changeait, certains seraient déçus. ».  

Les spectateurs auront donc la surprise de découvrir une toute nouvelle salle Rolland-Brunelle au concept novateur. « On a décidé d’aller complètement ailleurs et de travailler quelque chose d’unique. Les humoristes devront changer leur première blague », a dévoilé M. Martin. Bien que l’équipe avait le désir d’innover, elle tenait à conserver certains éléments patrimoniaux tels que les moulures. 

Le concept retenu en est un de gradient (passage progressif d’une couleur à une autre), qui ira d’un plancher noir à un plafond au rouge éclatant en passant par le gris. Les murs seront recouverts d’un textile aux propriétés acoustiques qui s’apparente à du vinyle. 

« La salle aura un aspect théâtral enveloppant. Il sera impossible de distinguer le plancher ou les murs du balcon et du plafond. Il y aura deux couleurs tranchantes, le noir et le rouge. Ces dernières ont été utilisées dans les salles de spectacles depuis des centaines d’années. » 

Bientôt un dévoilement 

Le Centre culturel Desjardins a déjà annoncé que la réouverture des espaces sera célébrée le 28 janvier 2022 à l’occasion de l’événement-bénéfice Triptyque. 

« On a hâte de rouvrir au public. Il y a toute une programmation qui les attend. On a aussi hâte de partager ces réalisations après huit ans de planification. » 

Neuf mois de travaux 

La rénovation de la salle Rolland-Brunelle a débuté au début du mois d’avril 2021 et devait s’échelonner sur neuf mois. Il s’agit de la troisième fois de son histoire que le Centre culturel Desjardins subit des rénovations majeures.  

Les récents travaux ont nécessité des investissements de 9 millions de dollars et ont été possibles grâce au soutien financier du gouvernement du Québec, du gouvernement du Canada, du Cégep régional de Lanaudière, des Villes de Joliette, Saint-Charles-Borromée et Notre-Dame-des-Prairies, de la Caisse Desjardins du Centre de Lanaudière, de Harnois Énergies et de généreux donateurs. 

La firme d’architectes qui a travaillé sur le projet est Atelier TAG et c’est GMI Construction, entrepreneur général, qui était en charge du chantier. « Nous avons fait affaire avec des fournisseurs locaux, et donc des gens qui fréquentent la salle, à 90 %. » 

 

©Photo Élise Brouillette - L'Action

Jean-Sébastien Martin nous dévoile certains aspects du projet de rénovation.

©Photo Élise Brouillette - L'Action

Jean-Sébastien Martin devant le mur de pierres qui est en restauration.

©Photo Élise Brouillette - L'Action

Jean-Sébastien Martin au cœur de ce qui deviendra la nouvelle loge de la Salle Rolland-Brunelle.

©Photo Élise Brouillette - L'Action

Jean-Sébastien Martin au cœur de la salle avant qu’elle ne change de couleur.

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