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15 juillet 2021

Jason Joly - jjoly@medialo.ca

Les négociations reprendront le 19 juillet pour les syndiqués d’Unifor

Cimenterie Ash Grove

Unifor

©Photo L'Action - Jason Joly - L'Action

Pour soutenir les 154 syndiqués mis en lockout par la cimenterie Ash Grove, plusieurs travailleurs et membres du syndicat Unifor se sont rassemblés le 15 juillet.

Lors d’une mobilisation le 15 juillet, les syndiqués d’Unifor, mis en lockout depuis le 22 mai par la cimenterie Ash Grove de Joliette, ont continué de témoigner leur solidarité. Le directeur québécois d’Unifor, Renaud Gagné, a annoncé la reprise des négociations les 19 et 20 juillet et espère faire changer d’avis la direction concernant le nombre d’employés qui retourneront au travail.  

Depuis le 22 mai, les 154 syndiqués travaillant pour la cimenterie Ash Grove ont été mis en lockout. Un lockout qu’ils considèrent comme illégal puisqu’ils ont été mis à la porte avant l’échéance de leur convention collective qui était le 29 mai. La direction aurait répondu que sa décision est due à « des actes de vandalisme et de sabotage », actes dont le syndicat n’a jamais entendu parler.

Unifor

©Photo L'Action - Jason Joly - L'Action

Ce lockout « illégal » perdure depuis le 22 mai.

En outre, Ash Grove a décidé en juin de fermer deux de ses quatre fours, mettant fin à près de 80 emplois syndiqués. En agissant ainsi, la cimenterie désirait faire augmenter le prix du ciment afin de faire compétition à la cimenterie McInnis. « On a fait faire toutes les analyses […]. On a regardé les états financiers locaux et on a fait une étude de marché nord-américaine », déclare Renaud Gagné qui ajoute que, selon ces études, la compagnie n’avait pas de problèmes financiers. Le directeur québécois d’Unifor avoue que la pandémie a dû mettre un frein à la production de la cimenterie, mais ne comprend pas pourquoi c’est toujours le cas plus d’un an plus tard. « Avec la relance après la Covid, il y a des projets d’infrastructures à tour de bras! » 

Un problème de main-d’œuvre 

Selon M. Gagné, « l’enjeu principal est la main-d’œuvre qui va rester [dans la cimenterie] ». Le directeur québécois d’Unifor explique que sur les 154 employés, la direction ne désire qu’une soixantaine d’entre eux de retour au travail. « Ça n’a pas de sens », se désole M. Gagné. Il précise que des propositions ont été faites pour tenter d’augmenter le nombre d’employés qui reviendront au travail de façon permanente, mais aucune n’a été acceptée.  

Renaud Gagné

©Photo L'Action - Jason Joly - L'Action

Le directeur québécois d’Unifor, Renaud Gagné, annonce la reprise des négociations le lundi 19 juillet.

Ce que le syndicat redoute toutefois est que les employeurs décident d’appeler des sous-traitants pour combler les postes ou les tâches disponibles plutôt que d’utiliser la liste de rappel de leurs propres employés. Même chose en cas de réouverture des deux fours : « S’ils les ouvrent, ils doivent rappeler [leurs employés], souligne Renaud Gagné. S’il n’y a personne, il faut qu’ils embauchent. Ils ne peuvent pas continuer en sous-traitance. » 

Le directeur québécois d’Unifor souligne que la majorité des employés de la cimenterie veulent continuer d’y travailler puisque les salaires y sont élevés. Ceux-ci sont de 50 000 $ à 100 000 $ après 30 ans d’ancienneté. 

Des députés solidaires 

Véronique Hivon, du Parti Québécois, et Gabriel Ste-Marie, du Bloc Québécois, ont assisté à la mobilisation et sont venus annoncer leur soutien aux syndiqués, soulignant qu’ils étaient solidaires à leur cause. « Le lockout illégal, quel manque de respect, a proclamé M. Ste-Marie. Il y a eu des combats historiques pour avoir des avancées dans le droit du travail pour que les négociations se fassent dans le respect. Donc ça prend du respect de la part de la partie patronale. » Gabriel Sainte-Marie mentionne lui aussi le manque de ciment pour plusieurs projets, autant au niveau public qu’au niveau privé, et ne comprend donc pas pourquoi l’affaire n’est toujours pas réglée du côté de l’entreprise. 

Véronique Hivon espère aussi que la cimenterie reviendra sur ses décisions et que ces emplois de qualité seront conservés. « Ce que je souhaite profondément c’est que cet employeur comprenne ce qu’il a entre les mains. Ce qu’il a comme qualité de travailleurs [et] d’expérience entre les mains, proclama-t-elle aux syndiqués réunis. Votre combat, c’est notre combat! » 

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