Tribune libre
Retour01 avril 2021
Affronter la prochaine pandémie : mode d’emploi
Lettre ouverte
Fraîchement pondu, le budget provincial accorde 51,2 milliards au domaine de la santé. Tout le monde est ravi de voir que des investissements considérables seront attribués aux résidences pour personnes âgées, à un meilleur soutien pour les préposés aux bénéficiaires et plus encore.
Ceci étant dit, le dicton « mieux vaut prévenir que guérir » aurait dû avoir sa place dans ce budget provincial. Pourquoi une section appelée « santé », ne prévoit-elle aucune mesure sur la promotion d’un mode de vie sain et actif? Quel est le pourcentage de la population québécoise qui fait de l’activité physique régulièrement, mange des aliments non transformés la majorité du temps, gère son stress et dors entre 7 et 9 heures par nuit? Non, je ne suis pas médecin, je suis un étudiant au niveau collégial. Par contre, je sais très bien que ces aspects sont à prendre en considération pour optimiser ma réponse immunitaire en cas d’intrusion d’un quelconque virus dans mon corps.
Il y aurait dû y avoir des mesures préventions sérieuses prévues à la sensibilisation de saines habitudes de vies. Pas seulement des petites affiches collées dans des écoles, mais plus précisément des campagnes de préventions en milieu scolaire ou encore, au travail. Car non, la population québécoise n’est pas aussi en forme qu’on peut le penser. En effet, selon Statistique Canada, en 2018, un Québécois sur quatre affichait une taille et un poids qui les plaçaient dans la catégorie des personnes « obèses ». En mettant en place des mesures de préventions dans des écoles, on pourrait transmettre de l’information importante et nécessaire aux plus jeunes sur ce qui définit de bonnes et saines habitudes de vies. De plus, en proposant des conférences d’experts dans certains milieux de travail où les employés restent cloués à leur chaise toute la journée, on pourrait prévenir ces travailleurs des risques de maladies que pourrait engendrer cette sédentarité.
Oui, le système de santé actuel avait bel et bien des lacunes énormes à combler. On aurait tout de même dû prévoir un certain pourcentage de ce budget à l’amélioration de la santé générale de la population. Consacré une partie de ce budget à cette cause n’aurait pas été une dépense, mais un investissement.
Alex Pelletier
Étudiant en sciences humaines au Cégep régional de Lanaudière à Joliette
Commentaires
1 avril 2021
Diane Cossette
Vous avez raison! Même si toute la population était masquée et confinée toute la saison grippale, nous n'arrivons pas à empêcher les coronavirus de circuler et de muter de l'automne au printemps chaque année. De ces faits scientifiquement prouvés, on comprend qu'il est primordial de d'abord investir dans un mode de vie sain pour avoir des gens qui ont un système immunitaire en bonne santé et qui ont ainsi la capacité de surmonter facilement les grippes, même à 80 ans passé. Mes félicitations. Vous avez l'art de mettre le doigt sur le vrai bobo!