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03 janvier 2021

Mélissa Blouin - mblouin@medialo.ca

Le refuge Christ-Roi, un projet de concertation et de sensibilisation

Communauté

Refuge Christ-Roi

©(Photo L'Action- Mélissa Blouin)

Le coordonnateur santé mentale adulte 1ère ligne, SIM, SIV, CRD et services psychosociaux généraux en CLSC et répondant du dossier d’itinérance pour le CISSS de Lanaudière, Norman Gugg, le directeur de la Maison Oxygène Joliette-Lanaudière, Sébastien Trudel et l’ancien président de la Fabrique, Hubert Beaulieu.

En plein cœur de la pandémie, une concertation unique est née à Joliette afin de mettre en place un refuge pour personnes en situation d’itinérance à l’église Christ-Roi. L’union fait la force et nos personnalités de l’année, Norman Gugg, Sébastien Trudel et Hubert Beaulieu l’ont bien compris. 

«C’est la première fois de ma vie professionnelle qu’il y avait la Fabrique, des groupes communautaires et autant d’équipes du CISSS qui travaillaient ensemble pour un même projet, j’en avais des frissons», a commenté avec fierté le répondant du dossier d’itinérance au CISSS de Lanaudière, Norman Gugg.  

Ce dernier a été touché de voir tous les intervenants se porter volontaires (une douzaine du CISSS et une dizaine du milieu communautaire) car ils croyaient au projet. Sans oublier tous ceux qui travaillent dans l’ombre, «pour qu’il y ait des gens au refuge, d’autres prennent une charge de travail supplémentaire au CISSS.»  

Il ajoute qu’il ne pourrait nommer tous ceux qui ont contribué tant la mobilisation a été importante. «Le service de police a collaboré, la Municipalité a fourni des matelas, la population a fait des dons de vêtements et de nourriture, des montants d’argent ont été donnés et des restaurants ont offert des repas. » 

Sensibilisation  

Un énorme travail de sensibilisation a aussi été fait avec l’élaboration de ce refuge. «Pour moi c’était important de dire aux paroissiens que nous avons offert ce service et que s’ils ne sont pas d’accord c’est leur problème, mais que ça fait partie de la mission de l’église d’aider les plus démunis», a mentionné celui qui était président de la Fabrique, Hubert Beaulieu. 

Ce dernier raconte avoir été touché par les usagers du refuge, lors de la première messe, alors qu’ils sont allés s’asseoir plus loin à l’extérieur pour ne pas effrayer ceux qui venaient à l’église, « ils sont conscients des craintes qu’il y a à leur égard. »  

Le récipiendaire du pompon d’or de la nuit des sans-abri a tout fait pour combattre ces préjugés et dire aux gens que n’importe qui peut se retrouver dans cette situation. La pandémie a d’ailleurs amené de nouveaux visages dans les refuges. Il a également voulu lancer un message aux élus, «je souhaite que les candidats aux prochaines élections municipales mettent le dossier de l’itinérance dans leurs priorités. » 

Le directeur de la Maison Oxygène Joliette-Lanaudière, Sébastien Trudel, a poursuivi en évoquant que la lutte à l’itinérance doit avant tout se faire par la prévention, d’autant plus qu’une crise financière est à nos portes. Il a ajouté que la sensibilisation est aussi importante puisque, par le passé, certains doutaient qu’il y ait vraiment une problématique d’itinérance à Joliette, « on a toujours l’image de la personne qui traîne 20 sacs et une couverte, mais ce n’est pas ça…Une chose est claire, c’est que le refuge a mis dans la figure de tous que le problème est bien réel. » 

Quant à M. Gugg, il a mentionné que les gens qui passent devant l’église ont parfois tendance à juger sans savoir tout le travail qui est fait. «Nous avions notamment notre équipe mobile de crise et toutes les équipes au niveau de la dépendance et de suivi intensif pour les encadrer. Il y a eu de belles réussites cliniques».  

M. Trudel a enchaîné en racontant deux histoires à succès d’hommes qui, après leur passage au refuge, ont fait une demande pour aller à la Maison Oxygène, ont repris contact avec leur enfant, ont trouvé un emploi et recherchent un appartement.  

Plus qu’une mesure temporaire 

C’est en février, lorsque le CISSS élaborait des plans de pandémie pour différentes clientèles, que M. Gugg a voulu ouvrir un site non traditionnel pour les personnes en situation d’itinérance dans un endroit comme une école ou un aréna. La Municipalité ne pouvait cependant pas donner l’autorisation pour utiliser ce type d’établissements. 

Au mois de mars, l’application des règles sanitaires était floue pour les ressources en hébergement et certains organismes ont eu le réflexe de fermer ou de limiter leurs places afin de protéger les gens déjà présents. Des personnes se sont ainsi retrouvées sans lieu d’accueil, alors que les nuits étaient froides.  

M. Gugg a donc demandé l’aide de la Fabrique qui a tout de suite accepté de louer ses locaux puisque, de toute façon, ils ne pouvaient plus être utilisés par les organismes. Le refuge en zone froide a rapidement été installé dans le sous-sol de l’église le 20 mars, «en l’espace de cinq heures tout était fait». Puis, des zones tiède et chaude, en cas de contamination, ont été érigées dans le presbytère.  

Le déconfinement de juillet a entraîné la fermeture de ces zones tiède et chaude, ce qui a été facile, puisqu’aucune personne en situation d’itinérance n’a été contaminée depuis le début de la pandémie, mais le refuge en zone froide ne pouvait être fermé comme le besoin était encore présent.  

«La Fabrique a accepté de prolonger la location et le mandat a été transféré à un organisme communautaire. Le refuge est ainsi passé d’un site non traditionnel à quelque chose qu’on veut pérenniser. » Pour la suite des choses, Hébergement d’urgence Lanaudière évalue différentes possibilités. «La grande victoire serait que le réseautage que nous avons créé puisse rester, et ce, peu importe le lieu. » 

Les Finalistes

Une dizaine de femmes, résidentes des Habitations Bordeleau, ont décidé

de venir en aide aux enfants et aux plus démunis du Grand Joliette en leur

offrant bas, foulards, mitaines et tuques qu’elles ont tricotés elles-mêmes

avec amour.  En faisant notamment une collaboration avec la Société

Saint-Vincent-de-Paul de Joliette, le groupe des tricoteuses a fait une réelle

différence au sein de sa communauté et a su mettre de la chaleur dans le

cœur de plusieurs. 

Tricoteuses

©Photo Élise Brouillette - L'Action

À l’avant : Isabelle Beaulieu, Huguette Ménard et Suzanne Labrecque. À l’arrière : Jeannine Belleau, Gilberthe Généreux et Marcelle Gauthier.

Le Milieu d’intervention et de thérapie en agression sexuelle (MITAS) a

innové en intégrant à son équipe Molly, un chien de soutien émotionnel.

À la connaissance de la directrice générale de l’organisme, Catherine

Pelletier, il s’agit du premier chien au Québec 100% dédié aux enfants

victimes d’agression sexuelle. Molly agira comme source de réconfort à

travers un processus qui peut s’avérer difficile, en accompagnant les jeunes

durant tout leur programme d’intervention.

Molly

©(Photo L'Action- Mélissa Blouin)

Catherine Pelletier et Molly.

Raphaël Leblanc a été récompensé d’une bourse de 4000$ lors du gala

Forces Avenir pour son engagement et son leadership. Le jeune homme de

Saint-Ambroise-de-Kildare est très impliqué pour la communauté.

Après avoir construit des séchoirs solaires pour aliments au Pérou, il est

devenu président d’un comité de développement durable, a organisé une

marche pour le climat, ainsi qu’un panel sur l’environnement et est devenu

ambassadeur de la fondation Lanaudoise À deux pas de la réussite.

Raphaël Leblanc

©(Photo gracieuseté)

Raphaël Leblanc

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