Culture
Retour15 décembre 2020
Élise Brouillette - ebrouillette@medialo.ca
L’artiste Thibaut Quinchon lance son documentaire sonore sur la Matawinie
Dissociation
©Photo gracieuseté - L'Action
L’artiste sonore Thibaut Quinchon.
L’artiste sonore Thibaut Quinchon, qui demeure à Saint-Alphonse-Rodriguez, lance ces jours-ci son documentaire sonore consacré à la Matawinie.
En janvier 2020, Thibaut Quinchon s’installait pour deux semaines au Tralala pour explorer l'identité acoustique hivernale de Sainte-Émélie-de-l’Énergie et ses environs. De là est né le troisième épisode de la série balado Dissociation qui fait découvrir la richesse du territoire Québécois à travers les saisons par le biais d’œuvres sonores. Ces œuvres sont le résultat de voyages en territoires ruraux où des captations sonores et des entrevues sont réalisées. Sous les thèmes d’écologie sonore, de géopoétique et de territoire, ce projet cherche à sensibiliser l’auditeur à l’importance de s’intéresser à l’évolution des paysages à travers le son.
En entrevue avec L’Action, Thibaut Quinchon explique que sa démarche vise à faire réfléchir aux enjeux de santé et d’écologie par le son.
« Je pars toujours de l’histoire des paysages sonores de la région. Je me rends dans des endroits pour faire une résidence artistique et m’imprégner de ce qui caractérise le paysage sonore de l’endroit en plus de rencontrer des artistes, des biologistes, etc. »
Son documentaire sur la Matawinie est le troisième que l’artiste mettra en ligne. Les deux autres ont été dédiés à la Vallée du Bras du Nord et à la Vallée de la Rivière Rouge.
« J’aurais aimé en faire un de plus en 2020, mais ce fut impossible dans le contexte. »
Les documentaires qu’il met en ligne sont un mélange de captations sonores de bruits qui caractérisent le territoire et d’entrevues.
Son documentaire sur la Matawinie mettra de l’avant une exploration de l'identité acoustique hivernale de Sainte-Émélie-de-l'Énergie et ses environs. Les auditeurs découvriront des témoignages de l'écrivaine historique Raymonde Beaudoin, du musicien Eric Beaudry, du biologiste Michel Leboeuf et des poètes Louise Warren et Domingo Cisneros.
Thibaut Quinchon mentionne que les intervenants rencontrés aborderont entre autres l’importance de la musique traditionnelle, les souvenirs des sonorités du village de Sainte-Émélie, l’origine de l’importance des chantiers de bûcherons et de la route 131. « Il y aura aussi un dialogue interposé entre Louise Warren et Domingo Cisneros sur l’importance du silence pour faire place à la création et au recueillement. »
L’artiste souligne que ses œuvres sonores requièrent une forme d’écoute lente et attentive, une semi-méditation. « C’est un voyage sonore, elles doivent s’écouter dans un moment calme, où on se laisser voyager dans un territoire. »
Thibaut Quinchon mise sur la multidisciplinarité et son objectif est aussi de réaliser d’autres œuvres complémentaires à ses documentaires, que ce soit des performances ou des installations sonores.
D’ailleurs, un projet de spectacle sonore vient de recevoir une subvention du Conseil des arts et des lettres du Québec. Thibaut Quinchon entamera prochainement un processus de création en compagnie d’un artiste en arts visuels, d’un compositeur, d’un scénographe, d’un dramaturge et d’un poète. Une résidence de même que la diffusion du spectacle sont prévues à Saint-Alphonse-Rodriguez.
Le projet est soutenu par l’organisme Corne de brume.
Les œuvres sonores de Thibaut Quinchon sont disponibles sur le site dissociation.ca et en format balado sur Spotify et SoundCloud.
©Photo gracieuseté - L'Action
Le nouveau documentaire de Thibaut Quinchon est dédié à la Matawinie.
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