Tribune libre
Retour09 novembre 2020
Abandonnés derrière leurs écrans
Lettre ouverte
Depuis milieu mars 2020, les jeunes adultes aux études supérieures en arrachent. Depuis plusieurs mois, ils sont dans l’obligation de suivre leurs cours d’études supérieures presque exclusivement derrière un écran. Si, pour plusieurs, l’une des premières préoccupations est le risque de triche plus élevé, ce qui devrait davantage inquiéter le gouvernement et l’ensemble des Québécois c’est la détérioration de l’état psychologique des travailleurs de demain.
Depuis le début de la pandémie, la majorité des étudiants ont dû se résigner à assister leurs cours entièrement à distance, sans aucun contact humain. Si, pour quelques-uns, il s’agit d’une chance, pour un bon nombre d’entre eux il s’agit d’une complication majeure. Enfermés seuls, du matin au soir chez eux derrière leur écran d’ordinateur pour suivre leurs cours, mais aussi pour y faire leurs travaux. Ils semblent avoir plus de contacts avec leur ordinateur qu’avec des êtres humains.
Une enquête de l’Université de Sherbrooke, fait au début du mois de septembre 2020, le démontre clairement : 37% des jeunes adultes âgés de 18 à 24 ans éprouvent des symptômes liés à l’anxiété et à la dépression. C’est exactement la tranche d’âges des étudiants du cégep et de l’université. Plusieurs d’entre eux ont même dû renoncer à leurs études supérieures pour préserver leur santé mentale.
Bien que la situation actuelle soit plus que compliquée pour tout le monde, les cégépiens et les universitaires méritent beaucoup plus d’attention et un meilleur traitement, en commençant par le soutien du gouvernement.
Shandra Fontaine
Étudiante en art, lettre et communication option cinéma au Cégep régional de Lanaudière à Joliette
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