Tribune libre
Retour26 octobre 2020
L’avortement, un droit fondamental
Lettre ouverte
En abolissant presque entièrement le droit à l’avortement, le Tribunal constitutionnel polonais va devoir s’attendre à des conséquences négatives.
Les femmes, maintenant qu’elles y sont obligées, vont pratiquer l’avortement clandestin. C’est un comportement observable depuis très longtemps puisque, même au Québec, quand les femmes ne pouvaient pas encore avorter légalement, elles adoptaient ce comportement.
Ces avortements illégaux impliquent souvent des complications puisqu’ils ne sont pas accomplis dans des conditions sécuritaires et augmentent considérablement le nombre d’hospitalisations.
Selon une étude faite en l’an 2000 par Donohue et Levitt, deux professeurs d’université, il y aurait une réduction de cinquante pourcents de criminalité quand l’avortement est légalisé. Lorsqu’une mère célibataire proche du seuil de pauvreté a un enfant, elle ne peut pas lui offrir de bonnes conditions de vie. Ce poupon, naissant dans un milieu défavorisé, a beaucoup plus de chances de devenir délinquant et d’augmenter le taux de criminalité dans une société.
Le droit à l’avortement est fondamental puisque c’est le droit qu’a les femmes de disposer librement de leur propre corps. C’est une question de liberté et d’égalité pour la moitié de la population existante, les femmes.
Sabrina Bleau
Étudiante en Art, lettres et communication, option littérature au Cégep régional de Lanaudière à Joliette
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