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03 décembre 2019

Comment parcourir 1750 km par litre d’essence

Projet étudiant de l’Université Laval

Alérion Supermileage UdeL

©Photo tirée Facebook

Lors du Shell Eco Marathon Americas 2017.

Étudiant en génie mécanique à l’Université Laval (UL), Samuel Généreux se dit chanceux d’être codirecteur du projet étudiant Alérion Supermileage. Le but? Concevoir, fabriquer et optimiser un véhicule parcourant une distance maximale tout en assurant une quantité d’énergie minimale. Entrevue avec cet ingénieux Lanaudois d’origine.

De fait, ce projet novateur est en branle depuis des décennies à l’UL. Toutefois, depuis une quinzaine d’années, l’équipe d’Alérion Supermileage se démarque par sa participation à des compétitions nord-américaines, établissant même des records en 2016-2017 au Shell Eco-Marathon en Californie, ainsi qu’au SAE au Michigan. En effet, Alérion détient tous les records américains, dont celui de 1749 km/litre d’essence.

«Le déroulement est de huit tours de piste en environ 25 minutes avec une vitesse moyenne de 28 km/h. Le défi est donc le contrôle de l’accélération. Le véhicule conçu est très léger et de forme aérodynamique, soit allongée. L’accélération n’est pas continue puisque nous arrêtons le moteur après 5 secondes avant de lui redonner une poussée. En fait, le moteur est éteint 90% du temps. Il y a beaucoup de travail sur la gestion et la stratégie.» L’étudiant, qui en est à sa 3e année de baccalauréat, ajoute : «C’est comme si vous partiez du haut de Notre-Dame-de-Lourdes et que vous descendiez dans votre véhicule sur le neutre.»

L’équipe est composée en majorité d’étudiants en génie mécanique, mais également d’étudiants en génie électrique et compte pour piloter le «bolide» sur une enseignante au primaire, bientôt diplômée de l’Université. «Nous l’avons choisie parce qu’elle est frondeuse, mais aussi de petite taille et une personne de plus de 5 pieds 4 pouces peut difficilement embarquer dans notre véhicule», souligne le codirecteur du projet.

Applications hors «lab»

Cette performance est-elle réaliste? «Évidemment, on ne peut pas tout transférer dans la réalité. Cependant, sur certains points, c'est possible. Les fabricants automobiles pourraient mettre l’accent sur des formes plus aérodynamiques, réduisant le poids. Ils pourraient également produire des moteurs plus efficaces en ce qui a trait à la consommation d’essence. Pour nos compétitions au SAE, nous utilisons une essence iso-octane à environ 200 $ par litre. Il y bien sûr un compromis à faire à ce sujet, mais l’indice d’octane qu’on trouve à la pompe donne un bon aperçu, encore faut-il que les véhicules soient dotés de moteur pouvant gérer cette performance écoénergétique. Enfin, amener les gens à réfléchir à l’utilisation de leur automobile. Si quelqu’un vit en ville et ne parcoure que peu de distance, il serait logique d’acquérir un petit véhicule plutôt qu’un VUS», conseille M. Généreux, en concluant: «Je prône une taxe plus élevée à l'achat de gros véhicules et de favoriser le marché des véhicules plus petits et moins énergivores.»

Alérion Supermileage se prépare pour les compétitions Shell Eco-Marathon et SAE prévues en 2020.

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