Collecticité, la nouvelle formation politique à Saint-Charles-Borromée

  • Publié le 10 juin 2025 (Mis à jour le 11 juin 2025)
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Le chef de Collecticité, Alexis Nantel, entouré de ses conseillers Olivier Jacob-Laurin, Marie-Josée Simard, Mélanie Lévesque, François Riopel et Jacques Collin. (Photo Médialo – Jason Joly
Le chef de Collecticité, Alexis Nantel, entouré de ses conseillers Olivier Jacob-Laurin, Marie-Josée Simard, Mélanie Lévesque, François Riopel et Jacques Collin. (Photo Médialo – Jason Joly

Collecticité

Une centaine de personnes a bravé les vents froids le 31 mai dernier afin d’assister à la présentation du nouveau parti qui tentera sa chance aux prochaines élections municipales de Saint-Charles-Borromée, Collecticité. Alexis Nantel a troqué son chapeau de conseiller du siège no 3 pour occuper le poste de chef de ce parti. Ce dernier a été formé en réponse aux critiques de citoyens qui demanderaient « davantage de sérieux, de transparence et d’engagement de la part des élus ».

« Nous ne souhaitons pas bâtir le projet d’un chef ou d’un parti, mais d’une collectivité. C’est ambitieux, mais c’est nécessaire parce que nos enfants et nous-mêmes méritons un milieu de vie à la hauteur de nos valeurs », a proclamé M. Nantel devant le public réuni. Lors de l’élection partielle de 2023, il avait déjà révélé son désir de briguer le poste de maire. En devenant conseiller, son intention était de comprendre le fonctionnement de la politique municipale et de prendre connaissance des dossiers. « Moi tout seul, avec une vision différente des élus en place, je ne pouvais rien changer », avoue-t-il, ce qui l’a conduit à former une équipe de citoyens motivés à s’impliquer dans le milieu municipal.

Collecticité déposera d’ailleurs une plateforme électorale présentant plus de 100 positions et objectifs le 19 septembre. Le parti compte ainsi mettre l’environnement au centre de ses décisions et vise la protection des boisés au sein du territoire charlois. « Beaucoup appartiennent à des propriétaires privés, mais nous allons prendre tous les moyens pour les acquérir », assure Alexis Nantel. L’équipe souhaite également agir pour mieux planifier la densification résidentielle : « On ne peut pas densifier sans réfléchir, on ne peut pas accueillir de nouveaux citoyens sans prévoir les impacts sur ceux qui y sont déjà et on ne peut pas sacrifier la qualité de vie au nom de la croissance. »

Ayant reçu plusieurs commentaires dans ce sens, Collecticité veut mettre un point d’honneur à améliorer la communication avec les Charlois. Par conséquent, M. Nantel prévoit informer les citoyens, à chaque début de séances du conseil, des avancements dans divers dossiers, en plus d’instaurer la diffusion en ligne de ces rencontres. Le parti envisage également de séparer le territoire de la ville en districts électoraux « pour que chaque quartier soit représenté au conseil et puisse faire valoir des dossiers qui lui sont propres », en plus de permettre aux citoyens de savoir à qui s’adresser s’ils ont des questions ou des inquiétudes.

Alexis Nantel soutient que certains projets déjà en place vont être complétés alors que d’autres seront révisés. Il donne comme exemple les phases 2 et 3 de l’Axe des générations. « Ma grande déception est qu’il n’y a pas de pistes cyclables planifiées. On veut inciter les gens à la mobilité active, mais il n’y a pas de pistes pour leur permettre d’avoir accès aux commerces sur l’axe principal », déplore-t-il.

L’aspirant maire est donc fier d’avoir mis en place cette plateforme électorale avec l’aide de conseillers qui partagent une même vision et qui ont à cœur de travailler pour et avec leurs concitoyens.

Alexis Nantel a annoncé que Collecticité présenterait une plateforme électorale de plus de 100 points en septembre. (Photo Médialo – Jason Joly )

Une équipe aux bagages diversifiés

Collecticité réunit six conseillers qui sont ancrés dans la communauté charloise.

Olivier Jacob-Laurin occupera le siège no 1 du parti. En plus d’être gestionnaire des achats centralisés du groupe BMR, il milite depuis quelques années à la protection du boisé qui longe la rue Pierre-Mercure. M. Jacob-Laurin a d’ailleurs indiqué que c’était ce dossier qui l’avait convaincu de faire le pas en politique municipale, alors qu’il n’avait pas reçu une grande écoute de la part de la Ville selon lui. Il s’est donc joint à l’équipe de Collecticité : « Ce sont des gens qui en ont ras-le-bol et qui veulent amener du changement à Saint-Charles. Alors votez pour nous tous, parce que nous sommes une équipe et non juste un maire! »

Quant au siège no 2, il sera brigué par Mélanie Lévesque, qui est très impliquée dans le milieu communautaire de sa ville. Diplômée en travail social, elle œuvre dans le réseau de la santé et des services sociaux depuis une vingtaine d’années. Mme Lévesque confie qu’elle a toujours été politisée : « La démocratie est une valeur et un devoir qu’on m’a très tôt appris. »  Depuis son intention de faire partie de l’équipe d’Alexis Nantel, elle assiste à toutes les séances du conseil pour se familiariser avec les dossiers. Elle s’engage donc à aller à la rencontre des gens et à prendre note de leurs avis : « Je souhaite qu’ensemble nous puissions à nouveau dire qu’à Saint-Charles-Borromée, il fait bon vivre. »

Ancien directeur d’école et comptant 36 ans de carrière dans le milieu de l’éducation, Jacques Collin est celui qui se présentera pour le siège no 3. Alors qu’il avoue ne pas avoir eu beaucoup de connaissances en politique municipale au départ, il a tout de même décidé de s’impliquer au sein de Collecticité. Il s’est donc informé et a assisté à des séances pour en comprendre le déroulement, en plus de faire du porte-à-porte afin de connaitre les préoccupations des citoyens. Il ajoute vouloir améliorer la transparence dans les séances du conseil. « Je veux travailler pour vous, pour vos jeunes et pour les seniors », a promis M. Collin.

Le candidat pour le siège no 4 est François Riopel, qui travaille de façon autonome dans le domaine de la santé depuis une trentaine d’années. Alors qu’il assistait de temps à autre aux séances du conseil, M. Riopel déplore ne pas avoir eu beaucoup de réponses à ses questions. Ainsi, il a été mis en contact avec Alexis Nantel et a accepté de faire partie de l’équipe. « J’ai passé 30 ans à écouter les gens et à entendre leurs problèmes alors je veux redonner cette capacité d’écoute aux Charlois. Si vous me demandez de l’aide, je vais essayer d’agir le mieux possible », a-t-il garanti.

Marie-Josée Simard se présentera pour sa part au siège no 5. Celle qui a une grande expérience en gestion municipale et en comptabilité a décidé de briguer un poste de conseillère parce qu’elle aime « profondément » Saint-Charles-Borromée. « Mes compétences, mon expérience et ma passion seront toujours au service de la transparence et d’une saine gestion des finances. Vous pourrez compter sur mon entière disponibilité », a-t-elle poursuivi. Elle dit vouloir mettre un point d’honneur sur la clarté, l’écoute et l’honnêteté : « Chez moi, les paroles marchent au même pas que les actions! »

Bien qu’elle n’était pas présente le 31 mai, l’équipe de Collecticité compte sur une dernière personne pour briguer le siège no 6. Alexis Nantel confirme que le poste est pourvu, mais que le nom de ce candidat ne sera annoncé qu’en septembre. Le chef de parti informe toutefois qu’il s’agit d’une « jeune personne brillante et profondément attachée à la ville ».

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