Trente ans de la Marche « Du Pain et des Roses » et toujours en lutte

  • Publié le 16 juin 2025 (Mis à jour le 16 juin 2025)
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En plus d’honorer l’histoire de la Marche des femmes contre la pauvreté, l’occasion permettait de dénoncer les inégalités que vivent les femmes encore aujourd’hui. (Photo gracieuseté – Sonia Archambault)
En plus d’honorer l’histoire de la Marche des femmes contre la pauvreté, l’occasion permettait de dénoncer les inégalités que vivent les femmes encore aujourd’hui. (Photo gracieuseté – Sonia Archambault)

Près de 120 personnes se sont réunies au parc Lajoie, le 4 juin dernier, pour honorer l’histoire de la Marche des femmes contre la pauvreté. Cette action rassembleuse, organisée par la Table de concertation des groupes de femmes de Lanaudière (TCGFL), a permis d’entendre les témoignages de participantes de la Marche « Du Pain et des Roses ». Celles-ci étaient accompagnées de la relève pour illustrer la persistance du mouvement féministe.

En 1995, 850 femmes ont marché 200 km afin d’avoir des réponses positives aux neuf revendications pour lutter contre la pauvreté. Le contingent de la Rive-Nord a parcouru la région, passant par Repentigny, Joliette et Berthierville. Des centaines de militantes lanaudoises ont organisé l’accueil des marcheuses. En chemin, des femmes et des hommes les ont rejointes pour une journée de marche ou pour quelques kilomètres. Le 4 juin 1995, les marcheuses se sont réunies devant le Musée des Beaux-arts à Québec, avant de poursuivre leur route vers l’Assemblée nationale où 18 000 personnes les y attendaient.

Des gains importants pour la cause ont suivi. Une loi a notamment été adoptée sur la perception automatique des pensions alimentaires, une légère augmentation du salaire minimum a été observée et une amélioration des conditions de vie des femmes immigrantes victimes de violence a été notée.

Hélène Melançon, vice-présidente de la TCGFL et membre du comité Marche mondiale des femmes de Lanaudière, mentionne cependant que les luttes féministes sont toujours d’actualité. « Face à la dernière réforme d’aide sociale qui ne donne toujours pas plus d’autonomie aux femmes en couple, soit à cause d’un manque flagrant d’investissements dans le logement social, nous sommes toujours en lutte ! », a-t-elle déclaré.

La TCGFL joint sa voix à celles de la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes pour dénoncer la pauvreté qui représente selon elles une violence systémique. Elles donnent l’exemple de la crise du logement qui entraîne des conséquences graves sur les vies des femmes, entre autres, sous la forme de l’itinérance cachée des femmes. Elles rapportent d’ailleurs que le Pavillon pour Elle, une ressource d’hébergement d’urgence pour les femmes et leurs enfants située à Joliette, a dû refuser 180 demandes d’hébergement d’urgence dans les derniers 12 mois par manque de place.

« Le 18 octobre prochain, les groupes membres de la TCGFL vont à Québec, au grand rassemblement de la Marche mondiale des femmes, parce que nous sommes encore en marche pour transformer le monde ! En 2025, nous marchons pour le droit à un revenu décent qui garantit que les femmes peuvent vivre dans la dignité. Nous marchons pour une société qui place le vivant avant le profit », a proclamé Amy Magowan Greene, responsable de la mobilisation à la TCGFL.

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