La renaissance de Simon Chapleau

  • Publié le 15 nov. 2023 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
  • Lecture : 3 minutes
Antoine Pelletier

À 46 ans, Simon Chapleau s’est senti renaître à la suite d’une opération pour un gliome de haut grade de stade quatre. Il perçoit aujourd’hui la vie sous un tout autre œil, cherchant à ne répandre que du positif tout autour de lui.

« C’est la meilleure chose qui pouvait m’arriver », s’exprime Simon lorsqu’il parle de son cancer. Durant l’adolescence, il était convaincu qu’il allait mourir à 45 ans, jusqu’à ce qu’il atteigne 18 ans, moment où il commença à croire qu’il allait finalement se rendre jusqu’à 90 ans. Il avait en quelque sorte prédit son avenir… 

Diagnostic 

Tout a commencé au mois d’août dernier, quand Simon s’est mis à avoir de la difficulté à marcher. C’est son côté droit qui collaborait moins. Il passa donc un scan en début septembre, qui permit de découvrir une masse de deux centimètres dans le côté gauche de son cerveau. C’était un gliome de haut grade de stade quatre. 

La chirurgie pour retirer la masse a eu lieu le 5 octobre au Centre hospitalier de l’Université de Montréal. M. Chapleau devait rester conscient durant la procédure : « On voulait vérifier au fur et à mesure l’état de ma jambe, de ma parole. » Malgré tout, il affirme n’avoir ressenti aucune douleur, faisant même des blagues aux chirurgiens pendant son opération au cerveau. 

Guérison 

Après avoir été hospitalisé pendant une durée de sept jours, Simon est finalement retourné chez lui. Tout en reprenant graduellement le contrôle du côté droit de son corps (il arrive aujourd’hui à se déplacer à pied), il reçoit aussi des traitements de radiographie à concurrence de cinq jours par semaine au CHUM ainsi que de la chimiothérapie par médication chaque jour de la semaine, et ce, jusqu’au 5 décembre prochain. 

À compter de janvier 2024, il aura accès à un traitement innovateur subventionné par le Centre de recherche du CHUM pour une durée de deux ans, qui consiste en un casque qui émet des impulsions électriques dans le cerveau pour tuer les cellules cancéreuses. 

Malgré le fait que les médecins n’étaient pas convaincus de ses chances de survie, Simon s’est donné comme mission de « déjouer l’incurable ». Afin de traverser cette épreuve, M. Chapleau a pu compter sur l’amour de sa conjointe et de ses trois enfants. Il perçoit d’ailleurs le tout comme une expérience qui a permis à toute sa famille de grandir.

Nouvelle vie 

Pour Simon, c’est une deuxième chance à la vie qu’il a aujourd’hui. « C’est comme si j’étais décédé à 45 ans, pour renaître tout de suite après, mais sous une autre forme. J’ai complètement changé. À la suite de la biopsie, je suis devenu plus allumé, conscient, présent… Avant, je n’avais pas le temps d’être présent, j’étais moins conscient de ce qui m’entourait, parce que j’étais occupé à travailler. Je passais du temps avec mes enfants, mais je n’étais pas vraiment là. Maintenant, ma vision de la vie a changé. » 

C’est aussi ce qui l’amena à créer sa nouvelle page Facebook Simon Chapleau, ses Supporteurs. #026, lui permettant de partager son expérience avec aujourd’hui tout près de 1000 abonnés déjà, le tout sous forme de vidéos quotidiennes.  

« Les gens s’approprient l’histoire, certains ajoutent des anecdotes de leur vécu, puis je réalise que ça inspire le monde. Ce que je veux, à travers ces vidéos, c’est d’aider au moins une personne à traverser des moments difficiles. Il y a peut-être quelqu’un qui vit aussi un cancer et qui a de la difficulté à s’approprier un côté positif là-dedans. Je veux l’aider. » 

Nul doute que cette vague d’optimisme atteint déjà un large bassin de personnes et que tous se voient remplis d’inspiration face à son histoire. 

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