Une nuit pour sensibiliser à une problématique qui dure toute l’année

Les membres du comité organisateur de la Nuit des sans-abri étaient présents pour l’annonce de l’événement. (Photo Médialo – Jason Joly)
Les membres du comité organisateur de la Nuit des sans-abri étaient présents pour l’annonce de l’événement. (Photo Médialo – Jason Joly)

La population lanaudoise est conviée, pour une nouvelle année, à la Nuit des sans-abri de Joliette qui aura lieu le 17 octobre, de 17 h à minuit, au parc Lajoie. Bien que les organisateurs de l’événement, qui en est à sa 29e édition, observent une plus grande sensibilisation de la part des citoyens envers l’itinérance, le sujet demeure d’actualité. Cette nuit est donc un moyen de démontrer une solidarité avec les personnes touchées par cette problématique, mais aussi d’en rappeler les causes et de mettre de l’avant des pistes de solutions « pour qu’ultimement la société cesse d’accepter l’inacceptable ».

La 29e Nuit des sans-abri offrira divers services gratuits, dont le traditionnel repas communautaire à 17 h. De plus, pour cette édition, la friperie sera de retour. Plusieurs artistes viendront faire une prestation pour dynamiser davantage la soirée.

Le comité organisateur de l’événement, composé des Auberges du cœur de la région, de la Maison des jeunes de Joliette, de l’OTRE, du café de rue l’Orignal tatoué, de la Maison Oxygène, du Carrefour jeunesse-emploi D’Autray-Joliette et de la Hutte Joliette, invite donc les Lanaudois à participer à cette nuit ouverte à tous.

Cri du cœur

En plus de l’itinérance, cet événement vise à sensibiliser la population à la situation de pauvreté, de désaffiliation sociale et de précarité en matière de logement. Dans leur quotidien, les organismes communautaires travaillent d’arrache-pied pour aider les personnes qui sont confrontées à ces problématiques. Alyson, qui est travailleuse de rue pour l’organisme L’OTRE, informe que le thème de la Nuit des sans-abri demeure <@Ri>Toujours sans toit<@$p> « parce qu’il est toujours difficile pour les personnes seules et les familles de se trouver un logement salubre, sécuritaire et abordable à cause de la crise du logement ». Elle rapporte d’ailleurs que plusieurs individus ayant un travail sont tout de même contraints de vivre dans la rue ou chez des amis, ainsi que de dormir dans leur voiture.

Pour tenter de briser le « cercle de l’itinérance » et combler les besoins de chacun, les organismes agissent de différentes façons. Claude, qui est chef d’équipe pour la Hutte de Joliette, mentionne que plusieurs programmes, comme celui du supplément au loyer, peuvent apporter une aide, mais que l’inflation a des impacts au-delà du logement. Les organismes communautaires disent avoir besoin de plus de financement pour soutenir les personnes en situation d’itinérance ou de précarité. « De notre côté, nous essayons de maximiser nos ressources », confie Claude.

Pompon d’or

La Nuit des sans-abri de Joliette est aussi l’occasion de décerner le « Pompon d’or » à un individu ou à un organisme ayant fait une différence dans la lutte à l’itinérance et dans l’intérêt des personnes désaffiliées de la société. Le comité a donc choisi la Dre Gabrielle Larouche, psychiatre au Centre intégré de santé et de services sociaux de Lanaudière. L’initiative de la Dre Larouche et de son équipe d’intervenir directement dans la rue a donné l’élan à un projet pilote. C’est pour cette raison qu’elle a été choisie pour recevoir cette récompense.

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