Un métier indispensable, mais sous-estimé

  • Publié le 13 avr. 2022 (Mis à jour le 8 avr. 2025)
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Avec la Covid-19, la protection des aînés était le discours omniprésent pour faire respecter les mesures sanitaires. Cependant, si les aînés ont eu leur place dans les débats publics, les personnes qui s’occupent réellement d’eux n’ont pas eu le droit à la leur. Le métier de préposé aux bénéficiaires est grandement dévalorisé dans notre société québécoise actuelle et on ne leur accorde pas tout le mérite que l’on devrait leur attribuer.

Moi-même ayant travaillé l’été dernier à un CHSLD, j’ai pu entendre tous les jugements que les gens portent à l’égard des préposés. On réduit leur métier à seulement changer des culottes. Au contraire, ce sont les préposés aux bénéficiaires qui s’assurent du bien-être des grands-parents, des parents ou de toute autre personne de l’entourage de ces mêmes gens qui les sous-estiment. Ils s’occupent de leur hygiène, de leur alimentation, de leur stimulation pour contrer leur manque, ou même trop souvent absence, de visites. On souhaite le meilleur pour son entourage, alors pourquoi dénigrer celui qui ose en prendre soin ?

Avec la tragédie du CHSLD Herron, le Québec en entier a pu observer les conséquences désastreuses d’un manque de préposés : des personnes âgées déshydratées, affamées avec une absence complète d’hygiène. Ce sont des conditions inhumaines dans lesquelles un aîné vulnérable peut difficilement s’en sortir sans l’aide d’un préposé. Ces conditions peuvent même occasionner leur mort prématurée. En n’attribuant pas la valeur financière et sociale que le métier de préposé aux bénéficiaires mérite, des situations similaires risquent de se produire par manque de personnel.

Nous-mêmes allons un jour faire partie des aînés. Pour espérer se faire traiter adéquatement le jour venu, il serait temps d’enfin reconnaitre toute la valeur et l’importance des préposés aux bénéficiaires.

Lorane Amyot

Étudiante en sciences de la nature au Cégep régional de Lanaudière à Joliette

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