Culture
Retour13 août 2024
Élise Brouillette - ebrouillette@medialo.ca
Un premier roman jeunesse pour Alexandra Lachapelle
Acceptation de soi
©Photo gracieuseté - Audrey Briand - L'Action
La Joliettaine Alexandra Lachapelle.
Alexandra Lachapelle vient de publier, aux Éditions Station T, son tout premier roman jeunesse intitulé Les coquillages d’Henri. Celui-ci aborde la quête de l’acceptation de soi d’un enfant malentendant.
Native et résidente de Joliette, Alexandra Lachapelle a toujours aimé la littérature. Elle a d’ailleurs complété un DEC en arts visuels. « L’écriture est un mélange de mon côté artistique et plus rationnel. J’ai toujours eu besoin de combler les deux. Ça me permet de créer pour ensuite peaufiner le texte et faire mes recherches. »
Après quelques années sur le marché de l’emploi, elle a senti le besoin de retourner faire quelque chose de plus artistique et elle s’est inscrite dans un programme court en littérature jeunesse à l’UQTR. « Il y avait un cours pratique sur la création d’une œuvre et ça m’a réellement donné la piqûre. J’ai assisté à des ateliers d’écriture où on recevait des conseils et des propositions. » Elle a présenté sa candidature une première fois au concours littéraire Lurelu sans être retenue, mais elle a tenu bon. Son travail a porté ses fruits, car elle a remporté le premier prix du concours de 2022 dans la catégorie 5-9 ans et le deuxième prix en 2023 dans la catégorie 9 ans et plus.
« En fait, la première année, la nouvelle que j’avais présentée était la version embryonnaire de Les coquillages d’Henri. J’ai gardé l’idée première qui était de mettre au premier plan un personnage malentendant qui est le héros de sa propre histoire. »
Alexandra Lachapelle s’est demandé : qu’est-ce qui pourrait aider le personnage à parler de sa situation. « Je ne suis pas audiologiste ni une spécialiste de la mécanique des oreilles, mais pour écrire, je suis partie de moi, de mon ressenti et de ma situation familiale, notamment le fait que mon garçon soit malentendant d’une oreille depuis son jeune âge. » Celui-ci n’avait pas nécessairement les mots pour expliquer sa situation à ses amis et cette réalité a inspiré l’autrice. « Dans l’histoire, Henri part de ce qu’il connait, son amour de la mer et des coquillages, pour parler de quelque chose qui est moins évident. Ce n’est pas un livre documentaire, mais il offre une approche pour parler des différences quelles qu’elles soient. Il propose de bonnes stratégies de communication. »
Il existe aussi tout un vocabulaire commun à la mécanique de l’oreille et au thème des coquillages, ce qui en faisait une évidence. L’autrice espère que le roman pourra entre autres être utilisé et proposé par les audioprothésistes, les audiologistes et les ORL.
C’est par le biais des Éditions Station T qu’Alexandra a été mise en lien avec l’illustratrice Arianna Garcia. « J’aime ses illustrations qui sont dynamiques et qui captent l’œil. Elle ne fait pas juste illustrer une partie du texte, mais elle donne des informations additionnelles, les illustrations se veulent complémentaires. »
La Joliettaine a toujours su qu’elle voulait écrire pour les jeunes. « Avec la littérature jeunesse, on peut aller partout, tout peut être dit et ce, de plusieurs façons, que ce soit par l’humour, la poésie, etc. » Actuellement, elle travaille sur le tome 2 de Les coquillages d’Henri. Elle projette aussi de donner naissance à un atelier d’animation pour les écoles qui permettrait de familiariser les jeunes avec la surdité de façon concrète et amusante tout en explorant leur imagination. Elle aimerait également écrire pour la clientèle préadolescente.
Le livre Les coquillages d’Henri sera lancé en deux temps. Il y aura d’abord un lancement le 15 août, à compter de 17 h, à la Librairie Martin des Galeries Joliette. Il y aura aussi un lancement le 21 août, de 17 h à 19 h, à la Librairie La maison des feuilles de Montréal.
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