La revente, une méthode malhonnête

Lettre ouverte

Après deux heures d’engouement, les 125 000 passes d’admission générale du Festival d’été à Québec (FEQ) étaient déjà toutes vendues. Or, une quantité importante de ces passes se trouvent, désormais, à des prix exorbitants et malhonnêtes, sur des sites de revente tels que Marketplace, billet.ca et 514-billets.com. Des sanctions telles que des amendes devraient être entreprises pour contrer ces usurpateurs.

Le FEQ a déployé de nombreux efforts pour restreindre cette forme d’escroquerie, et ce, entre autres, par une limite de 4 billets par transaction et par une indication claire sur leur site officiel : « La revente des passes du Festival est strictement interdite. » Cependant, cela n’a pas freiné les sites, qui se disent des intermédiaires de revente, et des particuliers de profiter de l’argent des fans de musique. Initialement vendues à 140$ pour 11 jours, le prix des passes d’admission générale se voit doubler ou même quadrupler avec la revente et la location quotidienne.

Le FEQ est financé à 13% par la ville de Québec, le gouvernement provincial et fédéral. En d’autres mots, il est financé, en partie, par l’argent des contribuables. Bref, ce financement destiné pour le divertissement de la population et pour la culture de la musique avantage les portefeuilles des malfaiteurs.

À la sortie d’une pandémie et avec les coûts en constante inflation, le FEQ était l’occasion pour les adeptes de musique de se divertir à un prix respectable. Or, avec la revente et la location des passes du festival, de nombreux individus devront attendre à l’an prochain pour avoir accès à la culture de la musique.

Où irait l’avenir si tout ce que nous consommons serait constamment acheter par n’importe qui, et ensuite, revendu à des prix dérisoires ? Ensemble soyons des Québécois honnêtes et solidaires !

Léa Beauséjour

Étudiante en sciences humaines au Cégep de Lanaudière à Joliette

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