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24 novembre 2017

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©Photo TC Media - Archives

PORTRAIT. Au pénitencier de Joliette les femmes sont rémunérées jusqu'à un maximum d'environ 7 $ par jour selon leur degré d'implication dans leur programme correctionnel où l'éducation et l'employabilité sont mises de l'avant.

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Les femmes sont rémunérées par grade (A-B-C-D-E) selon leur degré de participation à leur plan correctionnel. Le grade A équivaut à environ 7 $ par jour.

Le salaire aux deux semaines, si une détenue a le grade A, est d'environ 70 $. De ce montant, 33 % sont retirés afin de payer leur loyer et 5 % pour le système téléphonique. Un montant est aussi destiné directement à un compte épargne.

En plus de ce qu'elles gagnent pour la participation à leur plan correctionnel, les femmes reçoivent 5 $ par jour, soit 35 $ par semaine, destinés à s'acheter de la nourriture à la cantine du pénitencier.

« Personne ne manque de rien, mais c'est certain que ça nécessite une gestion assez serrée de leur budget », a soulevé Maryse Marois, directrice adjointe du volet intervention à l'Établissement de Joliette, lors d'une allocation devant des gens d'affaires tenue le 6 novembre.

Éducation et employabilité

Les femmes détenues à l'Établissement de Joliette n'ayant pas terminé leurs études secondaires sont incitées à le faire. Elles peuvent être rémunérées selon un grade inférieur au grade A si elles refusent, par exemple.

« C'est un incitatif à l'éducation », a décrit la directrice adjointe.

Les femmes sont aussi encouragées à travailler. Par exemple, certaines cousent des bobettes, tâche pour laquelle elles sont rémunérées.

« Nous croyons fermement au Service correctionnel du Canada que le succès du [retour en société] dépend, [entre autres] de l'éducation et de l'employabilité », a affirmé Maryse Marois.

Les femmes peuvent aussi s'inscrire dans des programmes afin de suivre notamment des études plus poussées et terminer par exemple un certificat semi-spécialisé en manucure et pose d'ongles, lequel est très populaire auprès des femmes, selon Maryse Marois.

Aussi, certaines peuvent éventuellement obtenir une attestation d'études collégiales, alors que le cégep Marie-Victorin, de Montréal, y offre un programme de bureautique.

Les femmes inscrites dans ces programmes d'études sont aussi rémunérées pour le faire.

Les loisirs encouragés

En plus du travail ou de l'école, les femmes sont encouragées à développer des loisirs.

La directrice adjointe a donné pour exemple que les femmes peuvent faire partie d'une chorale, d'un regroupement du film documentaire, faire des sports ou participer à des discussions thématiques.

« Dans la vie, tout est question d'équilibre: la capacité de voir à ses besoins au quotidien, la capacité de faire un budget, le temps accordé au travail et le temps accordé aux loisirs, a souligné Maryse Marois.  Le loisir n'étant pas d'aller dans un bar ou de consommer, mais de faire partie intégrante de la collectivité.»

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