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24 novembre 2017

Elle travaille dans les pénitenciers depuis 30 ans

©Photo TC Media - Geneviève Geoffroy

PORTRAIT. Celle qui est aujourd'hui directrice adjointe du volet intervention de l'Établissement pour femmes de Joliette travaille depuis déjà 30 ans dans les pénitenciers fédéraux. Elle a d'ailleurs fait partie de la première cohorte de gardiennes de prison pour hommes.

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Il y a trois décennies, Maryse Marois avait 22 ans et elle devenait agente de correction pour les établissements fédéraux du Service correctionnel du Canada. Elle a alors fait partie de la première cohorte d'agentes de correction dans les pénitenciers pour hommes.

« J'aime dire que je travaille au Service correctionnel du Canada depuis plus de 30 ans parce que je suis très fière de faire partie de cette organisation-là », a-t-elle confié lors d'une conférence donnée le 6 novembre, devant des gens d'affaires.

Évolution de carrière

Elle a commencé sa carrière à l'Établissement pour hommes de Laval, situé à Saint-Vincent-de-Paul, comme gardienne de prison, puis elle est devenue agente de libération conditionnelle, puis elle a commencé à faire de la gestion.

En 2000, elle a été invitée à l'Établissement Joliette afin de participer à l'implantation d'une unité de santé mentale et d'une unité de garde à sécurité maximum.

Ouvert en 1997, le pénitencier pour femmes ne possédait pas alors de telles installations.

« Ça ne m'intéressait pas tellement à l'époque de travailler avec une clientèle féminine, a avoué Maryse Marois.  Ce n'était pas à cette clientèle-là que je voulais me destiner, alors je me suis dit que j'allais y aller pendant trois mois [et] m'en retourner dans les établissements pour hommes. Ça fait maintenant 17 ans que je suis là. Alors, parfois la vie nous emmène là où on ne pense pas aller. »

Responsabilités

Actuellement, elle est la directrice adjointe du volet intervention de l'Établissement de Joliette. Elle en charge de plusieurs volets du plan correctionnel des détenues et aussi de la vie quotidienne des détenues.

Elle est responsable, avec son équipe, de la planification correctionnel et de la remise en liberté des délinquantes, des programmes visant la modification des comportements criminels, des dossiers comme l'éducation et l'employabilité, des loisirs, de la vie culturelle et de la spiritualité, entre autres.

Long chemin parcouru

Si son parcours a évolué au sein des établissements fédéraux, Maryse Marois a aussi été témoin du long chemin parcouru par les équipes du Service correctionnel du Canada.

« [Par exemple] il faut savoir qu'il y a 30 ans, c'était très différent. Notre collectivité a changé, donc les établissements carcéraux ont changé parce que nous sommes le miroir de ce qui se passe dans la collectivité », a-t-elle mentionné.

« On a vu des changements dans la façon d'appliquer la sécurité à l'intérieur de nos établissements, de faire de la réinsertion sociale, de développer des programmes plu adaptés à des gens qui ont des besoins spécifiques comme la santé mentale, la violence ou les transgenres par exemple », a-t-elle poursuivi.  

Liens renforcés avec la communauté

Maryse Marois affirme avoir aussi été témoin du renforcement des liens avec la collectivité.

« Il y a 30 ans, il y avait quelques bénévoles dans nos établissements comme des gens des  alcooliques anonymes ou des narcotiques anonymes et sans plus. Maintenant on voit beaucoup plus de bénévoles chez nous », a-t-elle soulevé.

Selon elle, les bénévoles sont très dévoués.

Au Canada, 9 000 bénévoles travaillent quotidiennement dans les 43  établissements fédéraux. À l'Établissement de Joliette, plus de 80 d'entre eux y offrent leurs services.

Certains aident à la réinsertion sociale en offrant des cours ou bien en employant des détenues.

« Et pour les femmes détenues, les bénévoles, c'est une main tendue, c'est la preuve concrète que ces gens croient à la réinsertion sociale », a-t-elle relevé.

Un comité de citoyens

En plus, l'Établissement de Joliette, comme tous les établissements du Service correctionnel du Canada, peut compter sur un comité consultatif de citoyens, avec lequel le personnel a des rencontres une fois par mois.

Ce comité est formé de bénévoles. Ceux-ci participent au processus correctionnel fédéral en faisant valoir le point de vue de la collectivité et en contribuant à la sécurité publique. Son mandat est composé de trois volets : observer, assurer la liaison entre le personnel de l'établissement, la société et les délinquants et conseiller le Service correctionnel du Canada sur les programmes, les politiques et les plans correctionnels.

« Les détenues, ce n'est pas juste le problème du gouvernement ou de l'établissement, a ajouté Maryse Marois. À mon sens, c'est une responsabilité collective et je crois vraiment à la force de la collectivité. »

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