Des détenues peuvent cohabiter avec leur bambin

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PORTRAIT. Certaines femmes détenues au pénitencier de Joliette peuvent cohabiter, à temps partiel ou à temps plein, avec leurs enfants en bas âge.

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« Évidemment, il y a des critères à respecter, souligne Maryse Marois, directrice adjointe au volet intervention de l'Établissement de Joliette. Le premier critère, c'est le bien-être de l'enfant. Ce n'est pas n'importe quelle femme qui peut avoir accès à ce programme de cohabitation, mais c'est très important ce programme parce que ça aide les femmes à voir leurs enfants. »

Du soutien

Les femmes qui peuvent participer à ce programme sont soutenues par des coordonnatrices qui les aident par exemple à remplir une demande d'allocation pour enfants ou à les inscrire à l'école.

Par ailleurs, il y a des femmes qui entrent au pénitencier qui sont déjà enceintes, ou d'autres femmes qui tombent enceintes pendant leur peine à purger.

« Nous avons un accompagnement à faire, soulève Maryse Marois. L'enfant [à naître] va peut-être partir dans la famille, dans un foyer d'accueil où il va peut-être venir chez nous. »

Un frisson

Selon elle, certaines personnes peuvent ressentir un « petit frisson sur la colonne » d'apprendre que des enfants se trouvent dans un pénitencier. Même elle, lorsqu'elle est arrivée en 2000 à l'Établissement de Joliette en 2000, elle trouvait cela « épouvantable ».

« Je ne comprenais pas, a-t-elle avoué. J'arrivais des pénitenciers pour hommes, je n'avais jamais vu ça. Pourtant, le programme mère-enfant de l'Établissement de Joliette a toujours fonctionné et dans le Canada, je vous dirais que c'est celui qui fonctionne le mieux. Le programme est bien mené et on y croit. Il n'est jamais arrivé d'incidents »

Le programme vise aussi à préparer le retour en communauté des enfants y vivant.

« Quand les enfants arrivent à l'âge de quatre ans, ils ne peuvent plus habiter dans l'établissement. Ils doivent retourner vers la communauté et nous préparons ce départ-là », a-t-elle expliqué.

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