Le réseau de la protection de la jeunesse est dans un état inquiétant selon l’APTS

  • Publié le 29 juin 2024 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
  • Lecture : 2 minutes

L'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) de Lanaudière a pris connaissance du bilan 2024 de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ), intitulé « Quand la violence conjugale est au cœur de la vie de l'enfant ». Alors que ce rapport met en lumière les enjeux, l'APTS Lanaudière souhaite commenter l'état actuel du réseau des centres jeunesse.

« C’est frustrant de devoir présenter nos doléances sur la place publique en clamant que la protection de la jeunesse doit occuper les priorités gouvernementales. Ce devrait être fait d’emblée! La bonne volonté des responsables du gouvernement et de la haute fonction publique n’apporte rien de concret pour nos gens sur le terrain ni pour les jeunes dont le Québec devrait prendre soin avec beaucoup plus d’ardeur. Il faut des mesures concrètes et applicables rapidement », a lancé Steve Garceau, représentant national de l’APTS.

Bien que le thème du bilan soit la violence conjugale au cœur de la vie de l’enfant, l’APTS Lanaudière considère que les personnes sur le terrain manquent de moyens pour accomplir leurs tâches au quotidien et qu’elles ont besoin de plus de temps pour réfléchir à certains enjeux, dont celui de la violence conjugale.

« L’APTS Lanaudière sait à quel point les jeunes Québécois peuvent compter sur le dévouement du personnel de la DPJ et que les personnes intervenantes font des miracles sur le terrain. Alors que beaucoup de directions de la protection de la jeunesse à travers le Québec font l’impossible pour ne pas faillir à leur mission, sur qui peuvent compter les intervenants lorsque vient le temps d’avoir des ressources sur le terrain? Quand le gouvernement prendra-t-il de véritables mesures pour attirer de nouveaux collègues et convaincre les personnes qualifiées qui quittent le réseau tous les jours de rester? », questionne M. Garceau.

Selon l’APTS Lanaudière, il est essentiel de bonifier les conditions de travail des intervenants. L’association ajoute d’ailleurs que dans les grands centres comme en région, il est pratiquement impossible de trouver des équipes qui ne sont pas en manque d’effectifs.

« Le gouvernement et la directrice nationale de la protection de la jeunesse peuvent-ils arrêter de dire que tout va bien aller et se décider à agir? Dans les conditions actuelles, on ne se demande plus si un intervenant va tomber en congé de maladie, mais quand », a ajouté Steve Garceau.

L’APTS Lanaudière s’est toutefois réjoui de l’adoption de la loi créant le poste de commissaire au bien-être et aux droits des enfants par l’Assemblée nationale, le 29 mai dernier, qui était l’une des recommandations phares du rapport de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse, communément appelé le rapport Laurent. L’organisation soutient que beaucoup d’autres recommandations restent à appliquer, dont celles qui touchent directement les ressources mises à la disposition du personnel en poste.

« Il faut prendre au sérieux la baisse alarmante des effectifs en protection de la jeunesse. Je serais vraiment heureux de dire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes et que trois ans après le dépôt du rapport Laurent, les choses se sont améliorées. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Si le Québec veut prendre soin de ses enfants, il doit valoriser ceux et celles qui leur viennent en aide. Faute de quoi, les intervenants continueront de quitter le navire à une vitesse déconcertante », a conclu le représentant national.

Articles les plus consultés

Le projet prévoit de reconvertir la Maison Amélie-Fristel en logements communautaires. (Photo archives)
Communauté

Des délais qui mettent à risque le projet du Collectif Amélie-Fristel

Pour le porte-parole du regroupement, Michel Coutu, ces délais empêchent de subvenir rapidement à des besoins en logis.
Le président de la SSVP de Joliette, André Nadeau, a remis la subvention de 9500 $ à la directrice générale de La Soupière, Nathalie Loyer. Photo gracieuseté
Communauté

La Société Saint-Vincent de Paul de Joliette à la rescousse de La Soupière

(Photo gracieuseté)
Communauté

Démocratiser la réalité quotidienne de la douleur chronique

« Nous connaissons tous quelqu’un qui souffre de douleur chronique. Celle-ci touche 20 % de la population mondiale », a exprimé le résident de L’Assomption.