Quinze logements adaptés pour permettre à des bénéficiaires de s’épanouir

  • Publié le 19 mars 2025 (Mis à jour le 23 mai 2025)
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L’organisme Défis-logis Lanaudière a profité de la Semaine québécoise de la déficience intellectuelle pour annoncer l’aménagement de 15 logements adaptés aux besoins de locataires ayant une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme (TSA). Il souhaite ainsi que ses bénéficiaires aient accès à un « milieu de vie qui permettra de développer leur autonomie tout en disposant d’un soutien nécessaire à leur épanouissement ».

Plus précisément, 16 logements seront construits en tout, soit 15 pour la clientèle de l’organisme et un dernier pour un employé qui vivra sur place afin d’assurer la sécurité. Lise Rainville, présidente de Défis-logis Lanaudière, précise que les locataires sont des personnes de 18 ans et plus ayant un TSA ou encore une déficience légère ou moyenne. « Ils ont un potentiel d’autonomie suffisant pour vivre seuls en appartement, mais avec de la supervision », mentionne-t-elle.

Tous s’installeront dans un bâtiment situé sur la rue Flamand, à Joliette, qui a été cédé par les sœurs des Saints Cœurs de Jésus et de Marie. « Les religieuses voulaient redonner à la communauté pour un projet de mission sociale », souligne Mme Rainville, qui apprécie grandement leur aide. Elle reconnait que l’un des plus grands défis était de trouver un endroit près des services, mais qui sera également accepté de la communauté. Les religieuses ont donc offert à l’organisme l’emplacement idéal.

Des travaux pour aménager les lieux en appartements sont entamés afin de les rendre disponibles dès l’automne prochain. L’initiative, qui a pu compter sur un investissement de 5,9 M$, se trouve à être la phase deux d’un projet d’habitation qui avait vu le jour à Saint-Charles-Borromée en 2015. Alors que 91 personnes se trouvent sur une liste d’attente d’un logement adapté, Défis-logis Lanaudière est enthousiaste à l’idée d’accueillir cette deuxième cohorte.

François St-Louis, député de Joliette, était présent pour représenter la ministre responsable de l’Habitation, France-Élaine Duranceau. Il s’est dit très fier de cette annonce et félicite Défis-logis Lanaudière ainsi que ses partenaires pour l’aboutissement de cette offre de logements. « Tout le monde a mis l’épaule à la roue et j’ai très hâte de voir le résultat final », a-t-il déclaré.

Le maire de Joliette, Pierre-Luc Bellerose, était également présent pour célébrer le début des travaux. L’accès à l’habitation étant un enjeu dans la région, M. Bellerose a assuré qu’il était important pour la Ville de s’engager dans cette initiative. Il a aussi souligné l’esprit de solidarité qui s’est manifesté tout au long des étapes: « C’est cette synergie qui nous permet de rendre tangibles de tels projets pour notre communauté à un moment où nous en avons bien besoin. »

Développer son autonomie

Questionnée sur ses sentiments par rapport à la concrétisation de l’initiative, le premier mot qui vient à la bouche de Lise Rainville est « Enfin! » Plusieurs bénéficiaires ont manifesté leur désir d’avoir leur propre appartement pour développer leur autonomie. Mme Rainville indique que cela contribuera à maintenir les capacités qu’ils ont acquises, à briser l’isolement, ainsi qu’à améliorer leur situation financière.

« Vivre en appartement, c’est plus qu’avoir un toit. C’est prendre sa vie en main et être reconnu comme individu à part entière »

– Lise Rainville, présidente de Défis-logis Lanaudière

Les locataires auront chacun leur petit cocon, mails ils pourront malgré tout bénéficier de divers services et soutiens. Défis-logis Lanaudière organise par exemple des cuisines collectives et propose des achats communs de nourriture. De plus, les employés de l’organisme suivront les horaires de chacun. Ces derniers s’engageront à aviser les personnes ressources de leurs déplacements, toujours dans le but d’assurer la sécurité de chacun. Toutefois, les locataires seront invités à travailler leur autonomie en planifiant eux-mêmes leurs activités du quotidien.

Pour Lise Rainville, le projet apporte donc beaucoup de bienfaits puisqu’il permet à ses bénéficiaires d’être plus indépendants au sein d’un endroit sécuritaire. « Et ça permet aux parents de bien dormir! », termine-t-elle en riant.

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