Refuser ou accepter une place CHSLD, qu’est-ce qui est plus dispendieux?

Publié le 30 mars 2023 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
Lecture : 2 minutes

Étudiant du Cégep à Joliette

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Tout le monde savait que pour être hébergé dans un CHSLD il fallait débourser des frais, mais qui aurait cru que les patients se devaient également de brandir leur portefeuille pour refuser une place qu’il leur est offerte.

Mercredi le 29 mars, il a été dénoncé que des patients devaient payer la somme de 429$ par jour de service non assuré si ceux-ci refusaient une place qui leur était offerte en CHSLD. Il devient quasiment plus coûteux de refuser des services que d’en recevoir. C’est un non-sens total! Selon le journal Le Devoir, le CIUSSS de l’Estrie-CHUS a amassé plus de quatre millions de dollars en trois ans en imposant ces mesures (Frais pour les patients refusant une place en CHSLD : un « manque d’humanité, déplore l’opposition, Le Devoir, 29 mars 2023). C’est une somme immense.

Le conseil pour la protection des malades a d’ailleurs jugé ce montant de « Scandaleux » (429$ par jour si l’on refuse une place en CHSLD, Le Devoir, 29 mars 2023). Malheureusement, cette horreur monétaire est d’autant plus légale. Effectivement, les établissements de santé ont même l’obligation d’exiger ces montants exorbitants selon la Loi sur les services de santé et les services sociaux. C’est tout simplement inconcevable.

Il faut savoir que derrière chaque refus, il y a une raison. Toutefois, le système de santé actuel ne semble guère s’en préoccuper. Lorsqu’une place en CHSLD s’offre à un patient, mais qu’elle se situe à 50km, voire 70km de sa résidence, il est comprenable que la réponse soit un non catégorique. Vivre à une telle distance rend les visites difficiles pour les proches des patients. Cependant, certaines personnes n’ont pas les moyens de débourser 429$ par jour, alors elles sont obligées d’accepter l’offre, bien que cela les éloignera de leur famille, les laissant esseulées et chamboulées. C’est d’une tristesse démesurée.

En espérant que la réforme de santé de M. Dubé s’occupe de cette faille dans le système de santé.

Maya Jacob
Étudiante en sciences humaines au Cégep régional de Lanaudière à Joliette