Grève générale illimitée à l’usine Kruger à Crabtree

  • Publié le 31 mai 2024 (Mis à jour le 26 mai 2025)
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Réunis en une seule et unique assemblée générale le 31 mai, une première en plus de 30 ans, les membres du syndicat des travailleuses et travailleurs des pâtes et papier de Crabtree, déçus par « la lenteur, le manque de sérieux de l’employeur et des offres monétaires insuffisantes », ont déclenché la grève générale illimitée.

ImageCrédit : Mélissa Moreau
Les grévistes ont déambulé dans les rues de Joliette.

« On a notre mandat en poche voté à 100 % depuis le 24 mars dernier. On a exercé des grèves sous plusieurs formes comme le proposait initialement le mandat. On est arrivé au bout. La seule alternative qui nous reste, c’est la grève générale illimitée », déclare d’emblée Éric Sourdif, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des pâtes et papier de Crabtree-CSN.

Près d’une centaine de rencontres de négociation ont eu lieu depuis septembre 2023. Il aura fallu plus de huit mois pour que les parties arrivent à s’entendre sur les aspects normatifs de la convention collective. 
Selon les syndiqués, l’employeur aurait avoué « s’être trainé les pieds à certains moments pendant cette période ». « Vous comprenez que ce n’est pas pour rien qu’on prend la rue et qu’on y restera jusqu’à ce qu’on ait un bon règlement. On ne se fera pas « niaiser » encore huit mois. En plein contexte où il peine à recruter et garder son monde, notre employeur nous a déposé au début mai un cahier de demandes monétaires de plus de 100 pages. Des reculs, juste des reculs. C’est indécent et méprisant. D’autant qu’on martèle depuis le début que cette ronde-ci, ce sont « Nos demandes, notre négo », poursuit M. Sourdif.

Le syndicat a entamé, il y a quelques jours, un décompte final vers la tenue de cette assemblée générale. L’idée étant de faire prendre conscience à l’employeur de l’urgence de la situation. Les 482 syndiqués ont décidé de se promener dans les rues de Joliette et de faire entendre haut et fort leur indignation.

« Les membres de ce syndicat, je les connais très bien. Il s’agit de mon syndicat d’origine. On sentait depuis longtemps toute la frustration qui s’était accumulée au fil des années. Il y avait, dans cette usine, une force collective tranquille et latente. Toute cette colère engendrée par un style de gestion méprisant s’est naturellement canalisée pour en faire une force d’unité et de solidarité. Le syndicat a su canaliser avec brio toute cette colère au service de leur négociation. C’est tout à leur honneur, car c’est au travers de conditions de travail concurrentielles, justes et équitables que ces hommes et ces femmes retrouveront le respect de leur employeur », conclut Patricia Rivest, présidente du Conseil Central de Lanaudière.

Au moment d’écrire ces lignes, aucune autre date de négociation n’a officiellement été convenue entre les parties.

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