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07 octobre 2021

Jason Joly - jjoly@medialo.ca

La confiance des Atikamekw se bâtit peu à peu

CISSS de Lanaudière

CISSS Lanaudière

©(Photo - archives) - L'Action

Depuis la nomination de Maryse Poupart à la tête du CISSS de Lanaudière, plusieurs mesures ont été mises en place pour améliorer les services offerts aux Autochtones.

Lors d’une conférence virtuelle tenue le 7 octobre, Maryse Poupart, présidente directrice-générale du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Lanaudière, a voulu énoncer les mesures qui ont été prises pour améliorer les services offerts aux Atikamekw. Le Chef de Manawan, Paul-Émile Ottawa, qui était présent à la rencontre, a d’ailleurs révélé que « jamais telle collaboration n’a existé pas le passé ». 

ne semaine après avoir commémoré le premier anniversaire du décès de Joyce Echaquan au Centre hospitalier De Lanaudière (CHDL), le CISSS de Lanaudière voulait faire le point sur les avancements des mesures qu’il a déployées. La PDG, Maryse Poupart, affirme que la collaboration entre l’équipe du CISSS et de la communauté atikamekw a permis une amélioration de la relation entre les groupes: « je crois sincèrement que cette collaboration peut nous emmener à un futur meilleur. » 

Mesures appliquées 

Mme Poupart a voulu rappeler que deux agents de sécurisation culturelle avaient été engagés dans le but d’offrir des services aux Autochtones le matin comme le soir. « C’est un rôle de navigateur et d’accompagnateur », précise la PDG. 

Maryse Poupart

©Photo gracieuseté - L'Action

La présidente directrice-générale du CISSS de Lanaudière, Maryse Poupart, est fière de dire que son organisation est parvenue à réaliser plusieurs des recommandations soutenues par les atikamekw.

Un autre membre de la communauté, Guy Niquay, a été engagé en tant qu’adjoint à la PDG. Maryse Poupart indique aussi que la nomination d’un commissaire adjoint aux plaintes et à la qualité des services pour le volet autochtone est sur le point d’être annoncée. « Nous avons été sensibilisés au fait que ce n’est pas dans la nature des gens de la communauté de porter plainte. » Ainsi, la présidente directrice-générale indique que le commissaire aura la mission d’expliquer les droits des membres.  

Le CISSS de Lanaudière s’est aussi chargé de nommer une membre de la communauté atikamekw au sein du conseil d’administration du CISSS de Lanaudière et de former un comité de réconciliation composé de quatre représentants de la communauté et quatre autres du CISSS.  

Formations 

L’une des mesures recommandées était d’obliger le personnel de la santé à suivre une formation sur les réalités des Autochtones. Maryse Poupart explique qu’une conférence virtuelle a été donné à 70% du personnel du CISSS de Lanaudière, ce qui représente 12 000 employés.  

Puis, depuis juin, une formation a été suivie par 5000 employés, soit plus de 30% de l’ensemble du personnel. Une troisième formation sera disponible à partir de cet automne. Elle a été développée grâce à un partenariat entre l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue et la communauté de Manawan. 

« Évidemment, le travail se poursuit, souligne Mme Poupart. Je me suis engagée autour de quatre axes : la gouvernance, l’organisation des soins, l’approche d’intervention et la collaboration et le partenariat. » 

Une communication améliorée 

Paul-Émile Ottawa reconnait que le partenariat entre le CISSS et la communauté atikamekw a amélioré la situation. Il indique que Mme Poupart a une très bonne réputation à Manawan et qu’il est très heureux de travailler avec elle. « Je peux vous dire que le Conseil des Atikamekw de Manawan et le personnel de la santé sont résolument engagés à travailler en étroite collaboration et dans l’esprit du Principe de Joyce. »

Paul-Émile Ottawa

©(Photo l’Action - Jean Chevrette) - L'Action

Lors de la conférence de presse du 7 octobre, Paul-Émile Ottawa a souvent félicité la collaboration entre le CISSS de Lanaudière et les atikamekw.

Le Chef ajoute que les membres de la communauté remarquent les actions prises pour améliorer la situation : « Les gens ont une bonne estime du CISSS. Nous les tenons informés des actions, mais aussi des apports que nous déployons pour faire changer les choses ». 

Même la relation avec les résidents de Joliette est différente a observé M. Ottawa : « Partout où je vais à Joliette, les gens se comportent et m’abordent différemment. » Pour lui, la confiance des Atikamekw envers les Joliettains et les employés de la santé refait surface. Il raconte notamment que les parents de Joyce Echaquan sont venus récemment au CHDL pour une consultation: « Il y a quelques mois, ils ne voulaient pas mettre les pieds dans cet établissement. » 

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