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31 mars 2021

Mélissa Blouin - mblouin@medialo.ca

Il a offert des centaines de repas à des gens dans le besoin

«Si quelqu’un a faim, il faut s’organiser pour qu’il mange!»

Claude Desrochers

©(Photo L'Action- Mélissa Blouin)

Claude Desrochers consacrait jusqu’à 50 heures par semaine à la confection et la distribution des repas cet hiver.

Depuis le début de la pandémie, Claude Desrochers a préparé et distribué plus de 500 boîtes à lunch à des sans-abris du centre-ville de Joliette afin de combler leurs besoins énergétiques quotidiens. Cet hiver, M. Desrochers pouvait remettre jusqu’à 40 repas par semaine, ce qui lui demandait près de 50 heures de travail. 

«Je ne pouvais pas m’attendre à ce que la demande monte autant», a commenté celui qui habite près du centre-ville depuis environ cinq ans. Ce dernier partageait déjà de la nourriture lorsqu’il croisait des gens dans le besoin depuis plusieurs années, mais c’est en mars 2020 que son initiative a pris de l’ampleur et qu’il a commencé à faire des distributions deux fois par jour.  

«Certains organismes avaient fermé leurs portes, tout comme les restaurants et les magasins. Les sans-abris ne pouvaient plus se réchauffer, ni quêter. Je ne pouvais pas les laisser mourir de faim, alors je l’ai fait parce que c’était une nécessité et pour qu’ils puissent manger malgré la Covid-19.»  

Lorsqu’il a commencé, il distribuait environ huit lunchs par semaine. «Mon objectif était de leur donner tout ce dont ils avaient besoin en une journée, en termes de calories et de protéines, pour les soutenir convenablement. » Pour y arriver, il déboursait lui-même tous les frais de sa poche.  

Puis en avril, la Société Saint-Vincent-de-Paul de Joliette, où il œuvrait déjà comme bénévole, a décidé de lui fournir les ressources financières pour lui permettre de poursuivre son initiative.  

 «Je suis reconnaissant et je ne veux vraiment pas gaspiller l’argent de donateurs, alors je vais dans tous les commerces où il y a des rabais et je fais bien attention lorsque je donne les repas pour que ceux qui les reçoivent n’abusent pas de cette offre et de moi. » 

L’analyste financier de formation mentionne que chaque sac à lunch a des coûts de production de moins de 5$ et qu’il contient tous les éléments nutritifs nécessaires pour que le corps de celui qui en bénéficiera ait assez d’énergie pour combattre le froid.  

C’est d’ailleurs au mois de décembre, lorsque les températures étaient très froides, que les besoins en repas ont atteint un sommet. «Cela a frappé fort, je suis passé de 10 repas par semaine à environ 40. En plus des sandwichs, j’ajoutais du chocolat et des noix et je faisais aussi de la soupe, c’était la seule façon que j’avais trouvé pour leur donner un peu plus de vitamines. »  

L’homme dévoué consacrait jusqu’à 50 heures par semaine à la préparation et la remise de ces repas. Lors de sa plus grosse semaine, il en a servi à 11 personnes différentes. «Parfois, je devais me rendre à l’épicerie au moins quatre fois par semaine!» Puis, le jour de Noël, il a donné rendez-vous aux sans-abris, au centre-ville, et leur a apporté une douzaine de repas chauds et complets.  

Il faut également préciser que lors de la confection des repas, M. Desrochers applique toutes les règles sanitaires, en revêtant notamment masque et filet. 

Claude Desrochers

©(Photo L'Action- Mélissa Blouin)

Reconnaissance et entraide 

La demande a graduellement diminué et au mois de mars, c’est une dizaine de repas par semaine que M. Desrochers distribuait. Ce dernier mentionne que la plupart des sans-abris ne sont que de passage au centre-ville et qu’ils disparaissent après deux ou trois jours. Parmi ceux qu’il voit le plus souvent, il évoque que certains le remercient allègrement chaque fois qu’il leur donne un repas, alors que d’autres commencent à prendre le geste un peu plus pour acquis.  

Il a ajouté qu’il ressentait parfois un certain jugement de la part des gens qui le voient distribuer ses repas. «Certains citoyens me regardent un peu de travers, mais en général je reçois plus de positif que de négatif!» 

M. Desrochers souhaite continuer son initiative tant que la Covid-19 et les conséquences qu’elle amène ne seront pas réglées et que les restaurants seront fermés, «Si quelqu’un a faim, il faut s’organiser pour qu’il mange!»  

Par la suite, il poursuivra, mais de façon différente. Ceux qui veulent contribuer peuvent le faire en faisant un don à la Société Saint-Vincent-de-Paul. «C’est la meilleure façon d’aider, c’est grâce à cet argent que j’ai été capable de faire autant de lunchs!» 

Une autre façon de donner 

En plus de cette action, M. Desrochers se laisse allonger les cheveux depuis bientôt un an afin d’en faire don. Ceux-ci serviront à la confection de prothèses capillaires pour des personnes qui ont subi des traitements de chimiothérapie.  

Commentaires

12 mai 2021

Huguette Olivier

C’es un très beau geste de la part de M. Desrochers, homme doté d’une grande sensibilité. Par sa générosité, il permet de nourrir les démunis tout en leur apportant un peu d’espoir.. Toutes mes félicitations.

12 mai 2021

Claire Lina Thivierge

Cette bonté qui vous anime, comme elle me réjouit. Je suis sûr que parmi tous ceux qui vous côtoient , vos gestes portent des fruits de joie et de consolation. Merci pour votre action bienfaisante.

13 mai 2021

Denise Nadeau, Robert Marsolais

Merci Claude de faire OEUVRE UTILE au sein de ta communauté. Merci surtout pour ta ténacité. Celles et ceux à qui tu consacres temps et énergie ne peuvent que mieux se porter. Merci encore.

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