Économique
Retour23 septembre 2020
Le groupe Pallinghurst accroit ses parts dans Nouveau Monde Graphite
Projet minier à Saint-Michel-des-Saints
©Photo archives - L'Action
Le groupe d’investisseurs Britannique Pallinghurst et Nouveau Monde Graphite ont conclu au cours des derniers mois une importante transaction de financement de plus de 20M$.
Le groupe d’investisseurs Britannique Pallinghurst et Nouveau Monde Graphite ont conclu au cours des derniers mois une importante transaction de financement de plus de 20M$. Pallinghurst, qui détient déjà près de 19% des actions de NMG, obtient ainsi une obligation convertible au sein de l’entreprise et pourrait à terme détenir près de 49% des actions de cette dernière.
La transaction financière fut entérinée le 27 août dernier lors de l’assemblée générale des actionnaires à Montréal. Selon l’entreprise, ce financement supplémentaire permettra à Nouveau Monde Graphite d’entreprendre une nouvelle phase de développement axée sur les matériaux pour batterie lithium-ion. Selon les dispositions de l’entente, Pallinghurst obtiendra des redevances de 3% sur les revenus de la mine et pourrait, s’il convertit son obligation au cours des prochaines années, détenir 49,1% des actions de NMG. Rappelons que Pallinghurst finance déjà à 50% un autre projet d’exploitation de graphite au Québec, le projet Nemaska Lithium.
Un marché teinté par les fluctuations
En entrevue avec L’Action, le président de NMG, Éric Desaulniers, reconnait d’emblée que le marché du graphite a grandement fluctué au cours des dernières années et que pour le moment, peu d’investisseurs privés Québécois ont manifesté leur intérêt à investir dans le projet. Selon M. Desaulniers, ce manque d’intérêt est circonstanciel vu l’absence de feu vert définitif de Québec pour aller de l’avant ce qui pourrait présenter un risque pour certains investisseurs. Selon M. Desaulniers, d’ici décembre, NMG devrait obtenir les autorisations finales nécessaires pour aller de l’avant.
Les opposants inquiets
Cette transaction a évidemment semé l’inquiétude chez les groupes d’opposants au projet. Par voie de communiqué, la coalition des opposants à un projet minier en Haute-Matawinie (COPH) s’est dit inquiète de voir un groupe financier n’ayant aucune expertise dans le graphite accroitre ses parts dans NMG. « Selon son site Internet, cette entreprise serait enregistrée à l’Île Guernesey—l’un des paradis fiscaux des plus notoires. Elle n’opère aucune mine de graphite ou de lithium dans le monde. Comment faire confiance en une telle entreprise? » souligne May Dagher de la COPH.
Les opposants dénoncent également les investissements publics; le gouvernement du Québec via investissement Québec possède 16% des actions de NMG, dans un projet qu’ils jugent « mal ficelé » au sein d’un marché « en difficulté ».
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