Tribune libre
Retour24 décembre 2019
Manifester, un bon vieux Coke à la main
Lettre ouverte
En cette ère environnementale et alors que des milliers de personnes touchées par la cause à travers le monde sortent manifester dans les rues, les multinationales tirent de la patte pour agir concrètement. (« Pollution plastique : les multinationales montrées du doigt », Le Devoir, 23 octobre 2019).
Selon un rapport publié mercredi à Manille par une coalition mondiale des organisations non gouvernementales internationales (ONG), Break Free from Plastics, la multinationale Coca-Cola s’est mérité la première place sur le podium en tant que plus pollueuse et ce, pour la deuxième année consécutive. Nestlé, qui s’est mérité la deuxième position avec ses 4 846 déchets plastiques récoltés dans 37 pays sur quatre continents, était loin derrière Coca-Cola, dont on a récolté 11 732 déchets du même type.
Pour faire porter la responsabilité aux consommateurs, ces dernières multinationales promeuvent le recyclage, alors que, selon le même rapport, depuis 1950, seulement 9% des déchets plastiques ont été recyclés. Coca-Cola, ironiquement, affirme avoir une vision environnementale et agir pour un « Monde sans déchets ». (« Un monde sans déchets : Coca-Cola dévoile son objectif en matière d’emballage durable », Coca-Cola Journey, 19 janvier 2018). Ceci est purement contradictoire, autant que celui qui se dit environnementaliste et qui manifeste, un bon vieux Coke à la main.
Si ces multinationales veulent vraiment d’un « monde sans déchets », qu’elles assument leur responsabilité environnementale et sortent nettoyer nos océans des milliards de déchets qu’elles ont produits.
Méliane Quessy, 18 ans,
Étudiante en littérature au Cégep régional de Lanaudière à Joliette
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