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19 juin 2019

Des jardins qui produisent plus que des légumes

Jardiniers solidaires

©Photo gracieuseté - L'Action

CITOYENS. Pour une troisième année, les buttes autofertiles aménagées par les Jardins solidaires à l’arrière de l’hôtel de ville de Chertsey et dans la cour de l’école produiront légumes et fines herbes, tout en rassemblant plusieurs dizaines de citoyens préoccupés par une saine alimentation et la sécurité alimentaire.

L’idée des Jardins solidaires revient à Sylvie Lavoie qui a pratiqué le jardinage communautaire à Rawdon avant de vouloir l’implanter dans sa municipalité à Chertsey.

Le credo des jardiniers (ères) solidaires c’est de prendre soin de la terre, des gens et de partager équitablement.

« C’est observer la nature, l’imiter avec un minimum d’efforts en regardant ce qui pousse bien, être plus respectueux de la nature et apprendre à travailler ensemble », précise une autre jardinière solidaire, Sylvie Latendresse.

On est passé d’une dizaine de buttes autofertiles en 2017 à une vingtaine cette année, la majorité se situant à l’arrière de l’hôtel de ville. Le principe de la butte c’est de confectionner un sol qui a tous les éléments pour produire des légumes pendant plusieurs années, sans nécessiter l’addition d’engrais annuellement.

Les jardiniers solidaires ont franchi une nouvelle étape cette année, en plantant une « forêt nourricière » au parc Jean-Riopel, soit une quarantaine d’arbres et d’arbustes indigènes qui vont produire des fruits: châtaigniers, noisetiers, amélanchiers, sureaux, pimbina, etc. Des arbres résistants au froid, qui peuvent s’accommoder d’un sol pauvre, précise-t-on.

Un mouvement citoyen

« On veut donner le goût aux gens de Chertsey de faire la même chose sur leur terrain », affirme-t-on. En attendant, le mouvement réunit de 15 à 20 citoyens qui s’impliquent concrètement dans les travaux et une soixantaine de personnes suivent le projet de près.

« Les Jardiniers ont créé un mouvement depuis trois ans dans la municipalité, il y a un engouement pour la saine alimentation et le jardinage », explique-t-on. Il y a eu la formation d’une table de concertation agroalimentaire et le projet de village nourricier a émergé.

« Le sol était prêt! Les gens ont envie de faire quelque chose. C’est une forme de mouvement politique au niveau local, il y a un effet d’entraînement », constate Sylvie Lavoie.

Mme Lavoie a aussi implanté le mouvement à l’école primaire du village, en y aménageant des buttes autofertiles avec la participation des élèves; on y donne aussi des ateliers aux élèves.

Les Jardins solidaires poursuivent leur action après la récolte, avec un souci de transformer les légumes récoltés et tiennent une fête citoyenne à l’automne avec une dégustation de leurs produits transformés en soupe, pesto ou autre.

Le projet reçoit l’appui de la Municipalité qui y voit une manière de revitaliser le village et du Centre communautaire bénévole Matawinie (CCBM).

Au-delà de la production de légumes, le projet permet l’apprentissage du travail en groupe, la formation de divers comités pour des aspects plus spécifiques (semences, formation, etc.) et tisse des liens communautaires qui permettent le développement d’autres initiatives.

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