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12 avril 2019

Élise Brouillette - ebrouillette@medialo.ca

La valorisation de la formation professionnelle : l’affaire de tous

Richard Desjardins

©Photo Élise Brouillette - L'Action

EMPLOI. Le recrutement, la rétention et la réussite sont actuellement les grands enjeux du Centre multiservice des Samares. C’est en effet ce qu’a expliqué son directeur général, Richard Desjardins, en entrevue avec L’Action.

Il affirme que le recrutement est présentement un réel défi. « Le marché du travail est très attractif, les employeurs diminuent leurs critères. Cependant, quand l’économie va aller mieux, ce sont les jeunes sans diplôme qui vont se retrouver sans travail. Ce seront les premiers à payer. »

Les données sont éloquentes : le taux de fréquentation du Centre multiservice des Samares a diminué de 5 à 10 % depuis trois ans, selon les programmes.

Ainsi, le centre de formation se doit de trouver des manières d’être attractif et aussi de mettre de l’avant son milieu de vie accueillant et ses installations de qualité. Il suffit de penser au Centre d’excellence en santé.

« Nous avons tout de même plus de 2000 élèves inscrits annuellement dans nos programmes de formation professionnelle et près de 700 élèves sont diplômés et qualifiés chaque année. »

M. Desjardins souligne que ces nouveaux diplômés ne viennent même pas répondre aux besoins dans certains secteurs, tels que la santé, où la pénurie de main-d’œuvre est selon lui la plus criante.

Afin de favoriser le recrutement en cette période de rareté de main-d’œuvre, le Centre expérimente divers modèles de formation, tels que formation professionnelle à temps partiel, alternance travail-études, formation qui allie diplôme d’études professionnelles et diplôme d’études secondaires, formation virtuelle, passerelles, formation continue, etc.

« On veut donner la chance aux élèves de retourner à l’école tout en pouvant travailler. N’oublions pas non plus que plusieurs milieux ont un taux élevé de défavorisation. »

Un projet d’alternance travail-études a notamment été mis sur pied en collaboration avec le Centre intégré de santé et de services sociaux pour la formation de préposé aux bénéficiaires.

Selon les programmes, des cohortes démarrent à différents moments dans l’année.

« On essaie d’innover à travers de nouvelles façons de faire afin de rendre la formation professionnelle accessible. »

Des perspectives favorables

Le Centre multiservice des Samares propose une carte de formations qui offrent toutes des prévisions allant de favorables à très favorables au niveau de l’emploi, que ce soit en métallurgie, entretien d’équipements motorisés, construction ou alimentation.

Afin de répondre aux besoins de la région, le Centre multiservice des Samares a bonifié son offre de formations par l’ajout de cartes d’enseignement en formation professionnelle. Mentionnons entre autres les programmes de charpenterie-menuiserie, assistance dentaire, épilation et soudage haute pression.

Richard Desjardins souligne aussi que les Commissions scolaires des Affluents et Sir-Wilfrid-Laurier ont des offres de formations complémentaires à celle de la Commission scolaire des Samares.

« Nous possédons toutes les possibilités pour répondre aux besoins du marché du travail. »

L’un des défis, mentionne le directeur général, est de rendre attrayants des métiers où les besoins sont très grands. « Il faut essayer de trouver de nouveaux modèles, il faut toujours innover et travailler avec le milieu, « vendre le métier » de concert avec les employeurs et leurs employés par exemple. »

Il invite les milieux qui ont des besoins à communiquer avec le Centre multiservice qui peut bien souvent trouver des solutions tout en « continuant de diplômer les élèves de façon convenable ». « Nous sommes ouvert à ça, ce n’est pas rare qu’on développe des projets avec des entreprises. »

Le Centre offre aussi des formations en francisation de la main-d’œuvre immigrante. « On essaie d’être à l’avant-plan, de travailler de concert avec les entreprises et de former les gens en entreprise. »

À l’avant-garde

Le Centre multiservice des Samares se faire un devoir d’être à l’avant-garde afin de répondre aux réalités de ses élèves.

Richard Desjardins annonce notamment qu’il est en train de travailler sur une politique de conciliation travail-famille : « Plus du tiers de nos élèves inscrits en formation professionnelle ont des enfants et plus du tiers d’entre eux travaillent plus de 16 heures par semaine durant leurs études. La rétention est un défi de taille. »

Le directeur général explique que les facteurs d’abandon sont variables et que pour plusieurs de ces causes, le Centre multiservice n’a pas de pouvoir. « Le niveau économique vient souvent faire mal. »

Toutefois, le Centre essaie d’évaluer la situation de ses élèves dès le départ, même avant le premier jour de formation. « On veut être proactif, surtout considérant l’attractivité du marché du travail. On demande aussi aux employeurs de contribuer, parce que ça ne vient pas aider les jeunes s’ils les embauchent avant la fin de leur formation. »

Il existe aussi des procédures de réintégration si des élèves abandonnent ponctuellement leur cheminement.

Afin de favoriser la diplomation, une formation préparatoire à la formation professionnelle a d’ailleurs été mise en place afin d’aider les jeunes à s’organiser et à anticiper leurs besoins.

La pénurie affecte aussi le centre

Le Centre multiservice des Samares n’échappe pas à la pénurie de main-d’œuvre. Richard Desjardins mentionne qu’il commence à avoir de la difficulté à recruter des enseignements « légalement qualifiés ». Au niveau des services complémentaires, certains postes sont aussi ouverts à l’année.

Pour lui, le message clé demeure qu’il ne faut pas perdre de vue l’importance d’avoir des employés diplômés de qualité qui seront polyvalents et auront des aptitudes à répondre aux besoins futurs des entreprises et non pas seulement à des besoins ponctuels. Il importe d’avoir une vision à long terme. « Il faut reconnaître le diplôme à sa juste valeur. »

Richard Desjardins croit qu’il est primordial de reconnaître la valeur du diplôme en formation professionnelle.

« L’important, c’est de partir de la passion des gens. La valorisation de la formation professionnelle [et de la passion], c’est l’affaire de tous. »

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