Dix dossiers ayant marqué l’année 2025

L’année 2025 a été riche en événements. Votre journal local vous propose un coup d’oeil dans le rétroviseur en présentant 10 dossiers qui ont particulièrement marqué l’actualité dans la région.

Une action collective pour des stérilisations non consenties 

Des femmes atikamekw de Manawan ont demandé une compensation de la part de trois médecins et du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Lanaudière. Elles affirment avoir subi des interventions chirurgicales stérilisantes sans en avoir donné un consentement libre et éclairé. Le déploiement d’une action collective leur a ainsi été accordé afin qu’elles puissent dénoncer la discrimination systémique et la désinformation dont elles disent avoir été victimes. Cette action collective s’adresse à des femmes d’origine atikamekw qui ont eu des chirurgies stérilisantes depuis les années 80 au Centre hospitalier De Lanaudière (CHDL) ou dans des installations du CISSS de Lanaudière. En octobre, l’action collective regroupait une trentaine de personnes, mais les avocates responsables du dossier prévoyaient que ce nombre allait augmenter étant donné que les femmes continuaient de se manifester. Des demanderesses auraient notamment subi une ligature des trompes de Fallope à leur insu, l’opération ayant été effectuée au cours d’une autre intervention, comme une césarienne. Ainsi, un consentement avait été signé pour la réalisation de cette dernière, mais pas pour la stérilisation. 

Les citoyens sont sollicités lors de deux élections  

Le 28 avril, au terme d’une campagne électorale rapide, mais éreintante, Gabriel Ste-Marie a de nouveau obtenu la confiance des électeurs de la circonscription de Joliette – Manawan. Il a été réélu comme député fédéral du Bloc québécois. Un poste qu’il occupe depuis 2015. Il a terminé la course devant le candidat libéral Marc Allaire. Puis, en novembre, les citoyens étaient de nouveau convoqués aux urnes, mais cette fois pour les élections municipales. Sur le territoire de L’Action, il y avait des courses à la mairie au cœur de 13 municipalités. Dans les 15 autres municipalités, les maires avaient déjà été élus sans opposition. Lors de la soirée du 2 novembre, sept nouveaux visages ont été élus au poste de maire, soit Marc Pelletier (Saint-Paul), Étienne Dupuis (Crabtree), Mario Rondeau (Saint-Thomas), Hugues Hénault (Sainte-Mélanie), Éliane Neveu (Saint-Ambroise-de-Kildare), Mario Venne (Saint-Michel-des-Saints) et Pierre-Luc Gaudreau (Saint-Liguori). De leur côté, Michelle Joly (Chertsey), Raymond Rougeau (Rawdon), Pierre Charbonneau (Saint-Damien), Martin Héroux (Sainte-Émélie-de-l’Énergie), Jean-Pierre Charron (Sainte-Julienne) et Germain Majeau (Saint-Esprit) ont tous été réélus.  

Mobilisations contre des coupes forestières 

En juin dernier, des villégiateurs du lac Crystal, situé dans la Zec des Nymphes dans la MRC de Matawinie, se sont mobilisés pour la préservation de ce milieu naturel où des travaux forestiers ont été planifiés par le ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF). Le lac Crystal est décrit comme un site d’exception par ces citoyens qui réclament que celui-ci devienne une aire protégée. Plus tard au cours de l’été, d’autres mobilisations ont été faites au sujet de coupes forestières. Un manifeste, signé par 25 associations lanaudoises, a été acheminé au nouveau ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Jean-François Simard. Le document était accompagné de différentes pétitions qui avaient permis de recueillir plus de 8000 signatures. Parmi les signataires, il y avait des associations de lacs qui sont situés dans les municipalités de Saint-Donat, Entrelacs, Notre-Dame-de-la-Merci, Chertsey, Rawdon, Saint-Damien, Saint-Côme et Saint-Zénon. Les citoyens partageaient des inquiétudes au sujet de coupes forestières qui empiètent sur des milieux de vie auxquels ils sont profondément attachés.

Hydro-Québec présente ses projets dans la région 

Les citoyens ont été conviés à une séance d’information du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), le 15 avril, concernant la construction du poste Jean-Jacques-Archambault, à Sainte-Julienne, par Hydro-Québec. Les détails de ce projet d’une valeur de 639 M$ ont été présentés. Puis, le 30 avril, les représentants d’Hydro-Québec étaient à Rawdon pour un autre projet. La société d’État étudie un tracé et deux emplacements de postes dans l’axe Vallée-du-Saint-Laurent dans le cadre de ce qui s’avèrera le plus grand projet de transport d’électricité des dernières années. Finalement, les experts d’Hydro-Québec ont rencontré les citoyens, le 2 décembre, afin de présenter le tracé retenu pour le projet de poste à 120-25 kV et de ligne d’alimentation à 120 kV. Ce tracé emprunte les municipalités de Saint-Calixte, Rawdon et Sainte-Julienne. D’une distance de 17,1 km, il longera les lignes à 735 kV existantes sur environ la moitié de son parcours. Il remontera ensuite vers le nord en bordure du Parc régional de Kilkenny pour aboutir à l’intersection des routes 125 et 335 à Rawdon, où se trouvera le futur poste.  

Des cas de grippe aviaire dans Lanaudière

Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) a rapporté qu’un cas d’influenza aviaire avait été confirmé par l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) dans une ferme de volailles commerciale, située au sein de la MRC de Matawinie, le 30 janvier 2025. À noter que l’influenza aviaire est une maladie causée par un virus de la même famille que celui de la grippe. Il affecte principalement les oiseaux et peut provoquer des symptômes graves et la mort d’un nombre important d’entre eux dans les élevages de volailles. La propagation de ce virus peut donc avoir des conséquences dévastatrices pour les entreprises agricoles. Un protocole de sécurité avait été mis en place pour contenir la maladie et éviter une propagation à plus grande échelle. Plus tard au cours de l’année, soit le 12 octobre, un autre cas de grippe aviaire (d’influenza aviaire de sous-type H5) a été rapporté à Saint-Félix-de-Valois. L’Agence canadienne d’inspection des aliments avait alors procédé à une opération de décontamination dans l’élevage visé.  

La naissance de nouveaux festivals dans la région 

De nouveaux festivals ont vu le jour au cœur de la région. Il y a d’abord eu la première édition du Festival du Rire de Joliette qui s’est tenue du 21 au 24 août. L’événement a connu un triomphe rassemblant plus de 6000 spectateurs en salle et 10 000 festivaliers sur le site au cours de la fin de semaine. Plus de 35 spectacles se sont tenus dans six lieux différents. Le Festisable a ensuite vu le jour du côté de Saint-Côme du 29 août au 1er septembre. Il s’agissait d’un festival de sculpture de sable avec des spectacles musicaux, des ateliers, des exposants, des activités familiales et bien plus! L’organisme Mon Afrique à Lanaudière a quant à lui présenté la toute première édition du Festival des Nations, un événement multiculturel festif et inclusif, les 30 et 31 août. Puis, le OuareauFEST a été lancé du côté du Parc régional de la Forêt Ouareau le 6 septembre. Cet événement, qui promet de devenir un rendez-vous incontournable, a proposé une performance unique de l’artiste Bernard Adamus et de son groupe.  

Consultations autour du plan d’intervention pour la route 125 

Le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD) a annoncé les détails de son processus de consultations publiques concernant le plan d’intervention pour la route 125. Cette démarche importante a été amorcée par une assemblée publique le 15 juillet à Sainte-Julienne. La salle Michel-Grégoire affichait complet pour l’occasion. Bien que cette démarche soit jugée nécessaire, plusieurs des quelque 200 citoyens présents avaient des préoccupations et des interrogations sur de nombreux sujets. À la suite de cette présentation publique, les huit municipalités membres de Mobilité 125 ont adopté des résolutions appuyant le plan d’intervention, pour l’amélioration de cette route, présenté par le MTMD, incluant notamment la construction d’une voie de contournement du village de Sainte-Julienne. L’unanimité des municipalités s’accompagnait d’attentes précises quant au respect de l’échéancier annoncé. Mobilité 125 s’attend à un début des travaux au printemps 2026. Puis, en décembre, Mobilité 125 a publié un nouveau communiqué mentionnant que les résultats de la consultation publique menée à l’été 2025 démontrent un appui populaire significatif pour le plan d’intervention, tout en confirmant l’urgence d’agir.   

Fermeture temporaire de la Scierie St-Michel  

Au mois d’août, la Scierie St-Michel a annoncé la suspension temporaire de ses opérations. « Il s’agit d’une décision très difficile à prendre et nous avons une grande pensée pour nos employés, pour nos sous-traitants et pour toutes les familles touchées », avait alors mentionné Jean-François Champoux, président-directeur général de l’entreprise. Il avait expliqué que cet arrêt était « occasionné par l’augmentation des droits compensateurs et antidumping à plus de 34,45 % par le gouvernement américain et des menaces de taxes supplémentaires à venir ». Le 4 août, la Scierie St-Michel a cessé ses activités au niveau de l’usine de sciage et des opérations forestières. Pour ce qui est de l’usine de rabotage, la suspension des opérations a été rendue effective le 18 août. Ces suspensions avaient été annoncées jusqu’au 13 octobre, mais ont ensuite dû être prolongées. « Nous sommes contraints de prolonger jusqu’à ce que le programme fédéral de soutien aux droits compensatoires soit octroyé à notre entreprise. Dès son obtention, nous relancerons les opérations forestières avec pour objectif de reprendre les activités de sciage le 5 janvier 2026. » 

Opposition et mobilisation contre le projet de mine à Saint-Côme  

Un appel a été lancé par la Coalition Matawinie afin de mobiliser les citoyens contre le projet minier Kremer et de proposer des actions de visibilité. Flavie Goyer-Villeneuve a répondu à cet appel et a planifié un atelier d’art, le 5 avril. Une quarantaine de citoyens ont participé à celui-ci dans l’objectif de se réunir pour créer tout en partageant idées, préoccupations, craintes et pistes de réflexion. La Coalition Matawinie « Nos lacs sans mines » a ensuite reçu un appui de taille. Les municipalités de Saint-Côme, Saint-Donat, Notre-Dame-de-la-Merci et la MRC de Matawinie lui ont octroyé une aide financière. Par résolution, la Table des préfets de Lanaudière a aussi pris position pour l’importance de l’acceptabilité sociale des projets d’exploration et d’exploitation minières. Puis, le 15 juin, une soixantaine de canoéistes se sont réunis, sur le site de Au Canot Volant, pour une descente symbolique de la rivière L’Assomption afin d’afficher leur désaccord envers tout projet minier à Saint-Côme. Finalement, le 23 août, une manifestation contre les projets d’exploitations minières a réuni quelque 300 citoyens dans les rues de Saint-Côme. La journée s’est terminée par un spectacle-bénéfice. 

Les 50 ans du premier Sentier Trans-Québec sont soulignés 

Cette année a marqué la célébration des 50 ans du premier Sentier de motoneige Trans-Québec. En effet, en janvier 1975, après des années de travail acharné, le motoneigiste et résident de Saint-Jean-de-Matha Robert « Bob » Petit avait réalisé son rêve de joindre Mont-Laurier à la ville de Québec. Il s’agissait alors d’un jalon important dans l’histoire de la motoneige. Après six ans de téléphones, de déplacements dans les régions et de soutien de bénévoles, le matin du 28 janvier 1975, le motoneigiste Bob Petit et 23 amis ont quitté vers Québec, en six étapes, à partir de l’Hôtel Centrale de Mont-Laurier, et ce, sur une distance de 818 km en cinq jours. Il s’agissait de l’inauguration en longueur du premier sentier de motoneige touristique sur la planète, rien de moins. Pour commémorer cet événement, M. Petit a donné rendez-vous aux motoneigistes à Saint-Jean-de-Matha, le 1er février dernier, afin de prendre la direction de Saint-Zénon. La route s’est poursuivie vers La Macaza et les 24 courageux motoneigistes de la Caravane de la Bonne entente sont entrés dans le parc du Mont-Tremblant sur un sentier en excellente condition. M. Petit, alors âgé de 85 ans, avait mentionné qu’il s’agissait de sa dernière randonnée.