Parler des réalités autochtones par le théâtre

  • Publié le 15 oct. 2025 (Mis à jour le 16 oct. 2025)
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Le premier théâtre-forum organisé par le CAAL dans le cadre de la Journée nationale de vérité et de réconciliation a réuni 70 personnes. (Photo gracieuseté)
Le premier théâtre-forum organisé par le CAAL dans le cadre de la Journée nationale de vérité et de réconciliation a réuni 70 personnes. (Photo gracieuseté)

Pour célébrer la Journée nationale de vérité et de réconciliation, le Centre d’amitié autochtone de Lanaudière (CAAL) a organisé une activité à la manière d’un théâtre-forum. La soirée se voulait à la fois ludique et informative pour rappeler les enjeux qui touchent, encore aujourd’hui, aux communautés autochtones dans la région, mais aussi à travers la province.

Pour cette première édition du théâtre-forum, qui a fait salle comble en réunissant 70 personnes au Musée d’art de Joliette, les organisateurs se disent très satisfaits de la tournure de l’événement et de la participation du public. Sabrina Paton, coordonnatrice de développement culturel pour le CAAL, explique le déroulement de l’activité : « Nous avons présenté plein de petites scènes qui ont mis en situation un enjeu. » Par exemple, l’une d’elles illustrait l’arrivée d’un enfant dans un pensionnat. « Puis, une autre scène exposait que, même si les pensionnats n’existent plus, le système scolaire peut encore reproduire des enjeux avec l’ostracisation des enfants autochtones », reconnait Mme Paton.

À la fin d’une représentation, le public était invité à identifier les situations désobligeantes et les mauvais agissements des personnages.  Les spectateurs pouvaient soit partager leur avis ou encore aller à l’avant pour mettre en scène l’action qu’ils proposaient.

Une belle diversité de spectateurs

Le théâtre-forum a connu un réel succès et a permis d’accueillir des spectateurs d’âges divers. Plusieurs jeunes se trouvaient d’ailleurs parmi le public et réagissaient souvent aux situations, selon les observations de la coordonnatrice du CAAL. Elle rapporte que dans une scène en particulier, une femme disait des mots insultants envers les Autochtones et les jeunes spectateurs trouvaient insensé que de tels commentaires soient tenus. « C’était beau de voir que pour la jeunesse, ce genre de propos les frappent tout de suite. Nous avons une belle relève! »

L’activité a également rassemblé des individus d’origines différentes, à la fois des Autochtones et des Allochtones. De nouveaux arrivants faisaient même partie du public. « C’était vraiment intéressant de voir cette diversité et de constater à quel point les enjeux pouvaient toucher plusieurs types de personnes », confie Sabrina Paton.

Elle ajoute que nul ne semblait surpris d’apprendre que ces sujets étaient encore d’actualité. La présentation de ces situations par le biais du théâtre-forum rendait toutefois le tout plus ludique et moins moralisateur. « Il y a eu des moments où nous avons ri. Je trouvais que c’était un bon médium pour communiquer des informations sans avoir l’impression de te les faire imposer », soutient Mme Paton.

Le CAAL ne met donc pas de côté la possibilité de présenter une activité de nouveau sous la forme d’un théâtre-forum. La coordonnatrice du CAAL rappelle cependant que l’organisme offre des formations de sensibilisation aux réalités autochtones destinés à des groupes. « Je suis l’une des personnes qui donnent l’atelier et je vois que ç’a beaucoup de répercussions, que ça apporte beaucoup de positif. C’est comme si on se créait une petite armée d’alliés! », remarque en terminant Sabrina Paton.

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