Les usagers dénoncent un déclin frappant des services de transport adapté

  • Publié le 8 juin 2022 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Le Regroupement des usagers de transport adapté de Lanaudière (RUTAL) demande au gouvernement du Québec de trouver rapidement des solutions pour améliorer les services de transport adapté de la région. Selon la directrice de l’organisme, Natalie Savard, l’adoption du projet de loi 17 est à l’origine de plusieurs problèmes qui touchent l’industrie, dont celui de la pénurie de taxis qui sévit dans Lanaudière.

Les cinq services de transports adaptés qui desservent la région sont grandement affectés par cette pénurie, obligeant les MRC à réduire leur offre de transport adapté. Celle de Joliette a d’ailleurs instauré des horaires fixes, sans possibilité de se déplacer le soir, sauf la fin de semaine. La MRC de D’Autray a elle aussi diminué ses services depuis février 2022 en n’effectuant plus de transport adapté après 20 h. « Une situation pareille, c’est du jamais vu ! Il s’agit d’un recul de 25 ans », déclare Natalie Savard.

Cette dernière reconnait que les besoins sont grandissants en matière de transport puisque la population est vieillissante et demande de plus en plus d’aide pour les déplacements. Toutefois, la directrice du RUTAL soutient que le <@Ri>projet de loi 17 concernant le transport rémunéré de personnes par automobile<@$p> a eu comme effet de faire baisser la valeur des permis pour les chauffeurs de taxis et d’augmenter la compétition. Ainsi, plusieurs compagnies ont fait faillite et des chauffeurs ont été contraints de quitter la profession. Mme Savard mentionne que sur les neuf millions de déplacements enregistrés en 2019 sur l’ensemble du Québec, sept millions d’entre eux étaient pris en charge par les chauffeurs. De plus, les transports adaptés de la région possèdent dorénavant de 10 % à 45 % moins de véhicules taxis comparativement à 2019. Les véhicules adaptés se font également plus rares et la hausse du prix du carburant empire la situation.

Des heures d’attente

Bien que les transporteurs tentent de subvenir aux besoins des usagers, la situation est si catastrophique qu’elle les contraint à refuser ou à annuler un déplacement. Des retards sont également recensés. Natalie Savard explique que des usagers sont parfois laissés à eux-mêmes par manque de véhicule ou de chauffeur pour retourner les chercher. « Pour l’instant, ce qu’on leur dit, c’est qu’ils doivent attendre dès qu’il y a un véhicule disponible, mais les gens peuvent attendre des heures », se désole-t-elle. C’est ce qui est arrivé à une usagère atteinte de cécité. Mme Savard raconte que la dame a dû attendre son transport adapté à l’extérieur de son lieu de travail. « Alors que le retour était prévu pour 16 h 15, elle a pu partir à 19 h 30 », souligne la directrice. Dans ces cas, les utilisateurs font parfois appel à leur famille pour venir les chercher, mais pour certaines personnes, comme celles en fauteuil roulant, cette option n’est pas toujours envisageable puisqu’elles ont besoin d’un véhicule adapté pour leur limitation.

Lanaudière compte près de 8000 usagers qui requièrent du transport adapté à leurs besoins. Contrairement à ce qui a été fait dans d’autres régions, Natalie Savard ne souhaite pas que les déplacements soient exécutés prioritairement pour des raisons médicales. La directrice veut que ce service soit accessible aux personnes voulant aller à leur travail, à l’école ou tout simplement pour aller à leurs activités et visiter leur famille. « Sans ce service essentiel, c’est leur autonomie qui est directement touchée, leur liberté, leur qualité de vie! », observe Mme Savard. Celle-ci invite donc le gouvernement du Québec à trouver des solutions qui viendront améliorer la situation et ainsi réparer « l’hémorragie des réductions de service ».

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