Courage et résilience pour une famille de Sainte-Mélanie

  • Publié le 23 juill. 2025 (Mis à jour le 23 juill. 2025)
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Le petit Emile, 3 ans, fait preuve d’une grande résilience face à son cancer. (Photo gracieuseté)
Le petit Emile, 3 ans, fait preuve d’une grande résilience face à son cancer. (Photo gracieuseté)

Croyant avoir vaincu une tumeur qui lui avait été diagnostiquée dans l’oreille, le petit Emile, 3 ans, a reçu la terrible nouvelle que le cancer était revenu de manière plus agressive. Pour soutenir le garçon et sa famille, des amies de cette dernière ont organisé une campagne de financement via la plateforme GoFundMe, espérant apporter un peu de répit dans ces moments d’incertitude à propos de la santé du jeune résident de Sainte-Mélanie.

Cette situation malheureuse a commencé en juin 2024 lorsque la mère du garçon, Emmanuelle, a observé une masse dans l’oreille de son fils. Un échantillon a été analysé et a identifié un rhabdomyosarcome, soit une tumeur cancéreuse rare. Emile a donc été pris en charge par le centre hospitalier Sainte-Justine, où il a subi une opération en juillet 2024 afin de retirer la masse. Une longue suite de traitements a suivi. « Jusqu’à janvier 2025, Emile a eu de la chimiothérapie toutes les semaines », mentionne sa mère.

Pendant cette période, un appel à la population avait été lancé sous la forme d’une campagne de financement GoFundMe. Organisée par des amies de la famille, dont Anabel St-Pierre, la collecte avait permis d’amasser 34 000 $. Pour Mme St-Pierre, c’était un devoir d’aider son amie dans cette épreuve : « Ça pourrait arriver à n’importe qui. Si ça m’arrivait, j’aimerais que mes amis soient là pour moi. En plus, Emile est un petit garçon formidable. Mes enfants vont bien, alors j’ai le temps et je veux faire connaitre cette cause. »

Un retour inattendu

En début d’année, les résultats des évaluations d’Emile étaient concluants. D’autres tests de suivi se sont enchainés, mais le petit garçon était officiellement en rémission. Au moment où la situation semblait se stabiliser, un nouveau problème a resurgi. Il y a un mois, Emile a été envoyé d’urgence à l’hôpital puisque le côté gauche de son visage s’affaissait. « Ils se sont rendu compte que le cancer était revenu beaucoup plus agressif », témoigne la mère du garçon. La tumeur s’est redéveloppée au même endroit, malgré le faible pourcentage de récidive, qui était de 10 %, et elle pesait sur un nerf facial qui causait cet affaissement. Des métastases ont également été observées sur ses poumons.

Ainsi, le garçon est de nouveau en traitement de chimiothérapie. L’entourage ignore toujours si une opération pourra être effectuée.  « La famille est dans le néant, constate Anabel St-Pierre. Puisque nous ne connaissons pas les pronostics, tout le monde est inquiet ». Les prochains jours seront donc décisifs pour connaitre les possibilités qui s’offrent à la famille. « Nous ne nous attendions pas à ce que ça revienne, les médecins non plus, avoue Emmanuelle. Tout le monde était confiant de la guérison d’Emile, mais là, nous sommes ailleurs. Les traitements sont plus difficiles ». Même si la famille a déjà vécu cette situation l’année dernière, elle ressent malgré tout un grand stress face à tant d’incertitude.

La mère observe la grande résilience de son garçon, mais elle remarque aussi qu’il est très anxieux et qu’il fait souvent des cauchemars. Du haut de ses trois ans, Emile comprend maintenant beaucoup plus la situation : « Il sait que lorsque nous allons à l’hôpital, ce qui va s’en venir ne sera pas agréable ». Emmanuelle constate que son garçon s’exprime beaucoup plus sur ses sentiments, mais que les traitements ont des impacts sur son tempérament et ses émotions.

Un support pour les parents

En plus de cette épreuve, les parents d’Emile ont fait des pieds et des mains pour s’occuper de leur garçon, jusqu’à épuiser tous leurs congés. « Quand Émile a eu le diagnostic, j’étais sur mon congé de maternité. Je ne pouvais pas avoir accès au chômage ou à l’aide de proche aidant parce que je n’avais pas travaillé dans la dernière année », confie Emmanuelle. De plus, le garçon étant immunosupprimé, sa petite sœur et lui ne peuvent pas aller à la garderie. Leurs parents doivent donc rester à la maison pour s’occuper d’eux et pour accompagner Emile à ses rendez-vous.

Pour venir en aide à leurs amis, les organisateurs de la campagne l’ont remis en circulation avec, cette fois, un objectif de 60 000 $. « Ils ont un enfant malade, alors on ne veut pas qu’ils aient à penser au côté financier en plus », exprime Anabel St-Pierre.

De son aveu, Emmanuelle a hésité longtemps à accepter de créer une campagne de financement. « Je ne trouvais pas facile de demander de l’aide, mais ça serait un casse-tête de moins. Ça permet aussi à Emile d’avoir ses deux parents avec lui », admet-elle.

Plusieurs personnes ont déjà contribué à cette nouvelle mouture de la collecte de fonds, mais la mère d’Emile est aussi soulagée de voir les messages d’encouragement qui lui sont communiqués. « En recevant de beaux messages, on se sent moins seuls. La campagne nous apporte une aide financière, mais aussi un support moral. »

Une autre façon de contribuer

Le 16 septembre, un souper-bénéfice pour Emile sera organisé. Il aura lieu au Restaurant Ma Cuisine, au 179 rue Dequoy, à Saint-Gabriel-de-Brandon. Cet événement s’ajoute à la campagne dans le but d’amasser des fonds pour soutenir la famille. Un souper trois services, pour un coût de 80 $ par personne, sera servi, pourboire inclus. Les billets peuvent être réservés au restaurantmacuisine.com. Les intéressés devront ensuite sélectionner la date du 16 septembre et faire leur choix de menu.

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