Un geste altruiste pour terminer sa carrière

Des enseignants, des élèves et des membres du personnel de l’école secondaire Barthélemy-Joliette ont sacrifié leur chevelure, le 3 juin dernier, afin d’amasser des dons dans le cadre du Défi têtes rasées 2024. Les 11 participants, qui se sont soit fait raser ou couper les cheveux, ont réussi à récolter un total de près de 7000$ lors de cet événement festif et symbolique. 

« Je voulais faire un geste rassembleur pour terminer ma carrière, mais surtout, je souhaitais démontrer à mes élèves l’importance de faire du bien autour de soi et de prendre soin des autres. Je suis une éternelle optimiste », a mentionné l’instigatrice de l’événement qui est aussi psychoéducatrice pour le Centre de services scolaire des Samares, Josée Arbour.  

Cette dernière, qui travaille dans le domaine depuis 35 ans, prend sa retraite cette année et c’est notamment ce qui l’a motivée à initier le mouvement. « J’avais toujours dit que j’allais faire le Défi têtes rasées pour marquer la fin de mon parcours! Je trouve que c’est super le fun et positif comme événement! »  

Mme Arbour travaille dans cinq écoles secondaires de la région, dont à Barthélemy-Joliette depuis maintenant 25 ans. Tous ses élèves avaient hâte de la voir se faire raser les cheveux et plusieurs de ses classes avaient même amassé de l’argent afin de l’appuyer.  

Quand la psychoéducatrice a lancé l’idée du Défi têtes rasées, la technicienne en loisirs de l’école secondaire Barthélemy-Joliette, Marie-Pierre Lafond, a embarqué dans le projet et a choisi de prendre en charge l’organisation de ce dernier. Rapidement, 11 personnes se sont inscrites, dont quatre étudiants, soit Emma Lafleur (secondaire 4), Éden Lamothe (secondaire 3), Ayden Labelle (secondaire 1) et Wylliam Gagné (FMS).   

« C’est une grosse cause et c’est important pour moi, ma mère est décédée du cancer quand j’étais jeune », a mentionné le jeune Éden en entrevue avec L’Action. Celui-ci était de plus en plus fébrile à l’approche du grand moment. De son côté, Emma se sentait un peu stressée, même si elle avait déjà eu les cheveux très courts. « C’est surtout le jugement et les moqueries des autres qui me font peur », a-t-elle mentionné avant que ses longs cheveux soient complètement rasés.  

En initiant ce défi, Mme Arbour voulait d’ailleurs démontrer aux jeunes que la beauté ne se résume pas à des aspects physiques comme les cheveux, « c’est ce que je leur dis toujours, j’ai aussi mon sourire, ma générosité et mon enthousiasme qui font ma beauté et qui seront tous encore là! »  

Parmi les participants se trouvaient également les membres du personnel Benoit Blouin, (concierge), Christine Champagne (éducatrice spécialisée), Joelle Foucault-Chanki, (conseillère en information scolaire), Nathalie Gagné (technicienne en laboratoire), Barbara Jacques (enseignante) et Yves Thibault (enseignant). « Une des participantes le faisait car elle est dans une période charnière de sa vie, d’autres le font pour la cause et certains par défi, mais tous le font par altruisme. » 

Les participants étaient sous le soin des coiffeurs Mélie Lafortune, Marie-Ève Morin, Kelly-Ann D’Amour et Olivier Miville. Les cheveux ont été récoltés pour faire des perruques ou ont été remis à un organisme qui les récupère de façon écologique et les transforme, par exemple, en produit destiné pour l’aide humanitaire. Ainsi, tous les cheveux ont été recyclés, même ceux qui étaient trop courts ou abimés.