Notre-Dame-des-Prairies ajuste ses taux de taxation  

Réuni en séance le 15 décembre dernier, le conseil municipal de la Ville de Notre-Dame-des-Prairies a adopté le budget 2026 ainsi que son programme triennal d’immobilisations. Le budget de fonctionnement s’élève à 20,9 M$, incluant l’amortissement des immobilisations. 

« Ce budget s’inscrit dans une volonté de stabilité, de cohérence et de responsabilité. Il vise à protéger la qualité de vie de nos citoyennes et citoyens tout en demeurant attentif à la capacité de payer des ménages, dans un contexte où plusieurs pressions financières échappent au contrôle des municipalités », a expliqué la mairesse Suzanne Dauphin. 

L’élaboration du budget 2026 s’est faite dans un contexte particulièrement exigeant, notamment en raison de l’entrée en vigueur d’un nouveau rôle d’évaluation. Ce dernier reflète la forte croissance du marché immobilier observée au cours des dernières années et entraîne une hausse moyenne de 36 % de la valeur des propriétés. Cela ne se traduit toutefois pas automatiquement par une augmentation équivalente du compte de taxes, puisque le conseil a ajusté les taux de taxation afin d’en atténuer les effets. 

Le taux des taxes foncières générales, pour la catégorie résidentielle, est passé de 0,608$ par cent dollars d’évaluation en 2025 à 0,468$ en 2026.  Les taux des taxes spéciales reliées au maintien des infrastructures ont diminué de 0,060$ à 0,045$. Le taux de la taxe d’entretien du réseau d’aqueduc a été fixé à 0,029$ et celui de la taxe d’assainissement des eaux usées à 0,016$. Du côté des compensations pour le secteur résidentiel, celle pour l’eau potable a été augmentée à 170$, celle pour l’égout est demeurée à 140$ et celle pour la gestion des matières résiduelles est restée inchangée.    

Afin de limiter l’impact du nouveau rôle d’évaluation, le conseil municipal a aussi procédé à des affectations de surplus et de réserves totalisant plus de 580 000 $. Ces mesures permettent de contenir la hausse du compte de taxes pour une grande partie de la population. Ainsi, 64 % des résidences verront une augmentation limitée à moins de 15 $ par mois en 2026, alors que 25 % bénéficieront d’une diminution. Historiquement, le taux de taxe résidentiel demeure le plus bas des 25 dernières années.  

Dépenses imposées 

Parallèlement, certaines dépenses municipales ont subi des augmentations significatives. « Plusieurs secteurs d’activités connaissent des hausses de coûts importantes, notamment en matière de services incendie, d’approvisionnement en eau, de déneigement, d’assurances et d’infrastructures. Ces pressions budgétaires, largement hors de notre contrôle, exigent une vigilance constante et une gestion rigoureuse de nos ressources », a ajouté Mme Dauphin. 

Ces dépenses dites imposées ou incompressibles représentent plus de 81 % de l’augmentation des dépenses totales en 2026.  

Les dépenses du budget se répartissent comme suit; administration générale (3 020 400 $), sécurité publique (2 505 900 $), transport (4 565 800 $), hygiène du milieu (3 878 700 $), santé et bien-être (91 000 $), aménagement, urbanisme et développement (581 400 $), loisirs et culture (4 727 500 $) et frais de financement (1 516 300 $). 

Malgré ce contexte financier exigeant, la Ville maintient l’ensemble des services essentiels auxquels la population est attachée et poursuit ses investissements structurants dans les infrastructures municipales, les réseaux d’eau, les bâtiments et les parcs.  

Le programme triennal d’immobilisations 2026-2027-2028 prévoit des investissements totalisant plus de 43 M$, en misant sur une utilisation mesurée de l’endettement et sur la recherche active de subventions afin d’alléger la pression fiscale à long terme. 

Les modalités de paiement des taxes municipales sont maintenues, avec la possibilité d’effectuer les paiements en cinq versements, afin de faciliter la gestion budgétaire des ménages.  

La Ville invite la population à consulter le document explicatif du budget 2026 dans la section Finances du site Internet de la Ville.