Des commerçants joliettains demandent plus de temps de stationnement

(Photo Médialo – Jason Joly)
(Photo Médialo – Jason Joly)

Des contraventions plus couteuses, un nombre de vignettes restreint et des limites de temps de stationnement font partie des problématiques dénoncées par plusieurs commerçants du centre-ville de Joliette. Ceux-ci unissent donc leur voix pour inciter la Ville à intervenir, craignant que ces situations aient des impacts sur leur clientèle et sur l’attrait du secteur.

N’ayant pas payé leur stationnement à temps, des commerçants, employés et clients du centre-ville ont sursauté en voyant que le montant des constats d’infraction est désormais de 92 $, alors qu’il était encore à 40 $ avant juillet 2025. Pour la coiffeuse styliste du salon L’Atrium, Andree-Ann Guenette, cette augmentation pourrait entraîner des conséquences sur les commerces de proximité. « Les gens ne voudront pas aller chercher un café dans le centre-ville s’ils risquent d’avoir une contravention de 92 $ », indique-t-elle, redoutant que certains se tournent vers des bannières plus populaires plutôt que d’encourager les petites boutiques.

Le propriétaire de la Brûlerie du Roy, Dominique Roy, se questionne aussi sur cette hausse du prix des contraventions, avouant qu’il n’a jamais été mis au courant de ce changement. « C’est un peu bizarre étant donné que ç’a plus que doublé. C’est déjà un peu compliqué d’avoir une clientèle régulière en ville. » M. Roy constate que plusieurs de ses clients effectuent une visite rapide. « S’ils ne portent pas assez attention au temps sur le parcomètre et qu’ils prennent une contravention, ce sera la dernière fois qu’ils vont venir me voir », s’inquiète-t-il.

Questionné sur le sujet, le maire de Joliette, Pierre-Luc Bellerose, précise que les montants des contraventions ont été révisés dernièrement : « Il n’y avait pas eu d’indexation depuis plusieurs années, alors on se retrouvait avec des constats très bas. » La Ville a ainsi arrimé ses montants à ceux de la Sûreté du Québec.

Plus de temps espéré

En sondant d’autres employés ou commerçants du centre-ville, Andree-Ann Guenette a également compris que la limite de temps imposée pour occuper un stationnement pose problème, autant auprès des travailleurs que des clients. En effet, tout dépendant des espaces, les visiteurs peuvent réserver leur place durant deux, trois ou quatre heures maximum, ce qui exige une certaine vigilance. Cependant, la coiffeuse confie qu’il est parfois difficile pour ses collègues et elle de se libérer. « Si j’ai un client sur ma chaise, je ne peux pas toujours le laisser pour aller mettre de l’argent dans le parcomètre. Pour cette raison, il nous arrive donc d’avoir des contraventions », reconnait-elle.

Dominique Roy avoue que ses employés vivent des situations similaires. Il apprécie toutefois l’initiative Copilote+, implantée dans les stationnements Manseau et Louis-Querbes, qui permet de payer sa place à distance avec l’aide d’une application. Malgré tout, le propriétaire observe qu’il y a une limite de temps aussi sur la plateforme.

La Ville a principalement implanté cette restriction pour empêcher que les étudiants du cégep ne monopolisent les places au centre-ville. « Nous voulons qu’il y ait une rotation et éviter que des véhicules restent stationnés des journées entières », explique le maire de Joliette. Bien que les échos reçus concernant le projet Copilote+ soient très positifs, Pierre-Luc Bellerose reconnait qu’il est pour l’instant impossible via l’application, lorsque le temps maximum du stationnement a été atteint, d’en ajouter. Il promet cependant que la Ville reverra le règlement dans cette optique.

« Les stationnements sur le territoire de la ville de Joliette comptent parmi les plus bas au Québec. »

Pierre-Luc-Bellerose, maire de Joliette

Des vignettes difficiles d’accès

La coiffeuse styliste Andree-Ann Guenette souligne qu’il existe une dernière option qui pourrait aider à régler les problèmes de stationnement : des vignettes. Elle a toutefois l’impression que la demande est plus grande que l’offre : « C’est vraiment premier arrivé, premier servi. Ça fait six ans que je suis à L’Atrium et je n’en ai toujours pas une. » Dominique Roy est d’accord avec Mme Guenette, reconnaissant que le nombre de vignettes et de places affectées à celles-ci est faible : « Peut-être qu’il serait possible de permettre aux détenteurs de se stationner où ils veulent… »

La Ville de Joliette confirme que 160 vignettes commerciales ont été émises en date du 27 novembre, réparties dans six stationnements municipaux. Cette limite du nombre de vignettes est implantée pour laisser la chance à tous d’en posséder une. « Nous essayons de maintenir un équilibre entre le besoin des travailleurs, des résidents et de la clientèle », résume Pierre-Luc Bellerose. Ce dernier assure néanmoins qu’une étude globale aura lieu en 2026 avec la Société de développement du centre-ville de Joliette afin de réfléchir à ce sujet, considérant que des projets comme le Cabaret de la Fresque et les immeubles à logement annoncés dans le quartier créeront une demande supplémentaire pour les stationnements. En attendant, M. Bellerose invite toute personne vivant des problématiques à contacter la Ville puisqu’il est possible de trouver des solutions et des alternatives personnalisées.

Articles les plus consultés

(Photo archives)
Actualités
Faits divers

Un conducteur perd la vie après une collision avec une pelle mécanique

Un conducteur dans la trentaine a perdu la vie après avoir percuté une pelle mécanique qui a glissé d'un camion.
Les représentants des Habitations Bordeleau et des partenaires étaient présents pour la première pelletée de la résidence à venir. (Photo gracieuseté)
Actualités

Pelletée de terre officielle pour la nouvelle résidence pour aînés sur Wilfrid-Ranger

La nouvelle résidence construite par les Habitations Bordeleau comptera 223 logements, dont 78 unités de soins.
(Photo gracieuseté - Ysabelle Forest)
Actualités

La féérie du temps des Fêtes s’installe au centre-ville de Joliette

Une foule d'activités et de découvertes attendent les Lanaudois lors de l'édition 2025 du Marché de Noël de Joliette.