Un pas de plus pour dénoncer la crise climatique et sociale

  • Publié le 2 oct. 2024 (Mis à jour le 26 mai 2025)
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Alors que la région subit certains contrecoups des changements climatiques, trois organismes lanaudois se sont regroupés dans le but de dénoncer les inégalités sociales qui découlent de ces dérèglements. De ce fait, le 27 septembre dernier, ils ont dirigé une marche, composée de citoyens de divers horizons, à travers les rues de Joliette afin d’inciter les élus à agir au plus vite sur la question.

Guidés et motivés par le rythme des tambours de la fanfare, les participants se sont déplacés dans les rues joliettaines en suivant un parcours de 2,6 km. Cette marche s’est ajoutée aux mobilisations de plus de 50 autres organisations de partout dans la province. Louise Morand, de L’Assomption en Transition, explique la raison de ces mobilisations : « Essentiellement, c’est pour protester contre l’absence d’écoute du gouvernement. » Celle-ci ajoute que depuis près d’un an, plusieurs organismes ont demandé des consultations publiques sur des projets comme Northvolt ou en lien avec la transition énergétique pour ne nommer que ces exemples. « Il ne nous reste plus beaucoup de temps. La décennie présente est cruciale pour faire les transformations dont nous avons besoin, mais le gouvernement nous envoie dans le mur », mentionne Mme Morand.

De son côté, la présidente du Regroupement des étudiants et étudiantes du Cégep Joliette de Lanaudière (RÉÉCJL), Mégane Bourdon, rapporte beaucoup de précarité au sein de la population étudiante. Elle indique que son organisation tente, depuis un an, de faire accepter la rémunération des stages, mais se désole de constater que le gouvernement provincial ait refusé cette demande. Mme Bourdon remarque que les problèmes d’approvisionnement en aliments entraineront une augmentation des prix et rendront ces ressources plus difficiles d’accès. Celle-ci poursuit en disant que le gouvernement devrait écouter les avis des jeunes : « Il faut qu’il comprenne que l’avenir, c’est nous! Nous allons reprendre le système par la suite, alors il est important que nous soyons entendus. »

Catherine Pouliot, qui représente le Mouvement d’éducation populaire autonome de Lanaudière, constate pour sa part d’importants problèmes au niveau du transport collectif dans la région. En appuyant les remarques du RÉÉCJL, elle lance que beaucoup d’étudiants ne vont pas au Cégep parce qu’ils n’ont pas les moyens de s’acheter un véhicule. « Donc, la solution d’avoir des autobus partout aiderait à la fois la crise climatique et la justice sociale. Souvent, les impacts de la crise climatique sont surtout envers les personnes plus défavorisées. »

Le Mouvement a d’ailleurs présenté quatre feuilles de route faites par différentes organisations qui suggèrent des actions à prendre. Il s’agit du projet Québec « zéro émission nette », du Manifeste pour un avenir énergétique juste et viable, de l’Appel de Montréal et des 45 propositions pour le bien-être au Québec. « Ce sont des feuilles de route qui présentent des solutions qui nous permettraient de réussir les transformations nécessaires. Nous les avons, les solutions, mais le gouvernement n’est pas à l’écoute et ne s’en préoccupe pas », déplore en terminant Louise Morand.

Pour connaitre les autres actions ou activités planifiées par les organismes, il est possible de visiter leur site Web au www.reecjl.org/, www.lassomptionentransition.com/ et www.mepal.net/.

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Mégane Bourdon, Louise Morand et Catherine Pouliot.

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