Culture
Retour29 septembre 2024
Communiqué L'Action - infolanaudiere@medialo.ca
Une troisième murale pour faire rayonner l’art autochtone
Inauguration
©Photo gracieuseté - L'Action
L’artiste Catherine Boivin.
Une troisième murale coproduite par le Musée d’art de Joliette (MAJ) et le Centre d’amitié autochtone de Lanaudière (CAAL) sera inaugurée le 5 octobre prochain. Après Eruoma Awashish en 2020, puis Marie-Claude Néquado en 2022, c’est au tour de l’artiste Catherine Boivin de réaliser l’œuvre qui occupera pendant deux ans un espace hautement symbolique à l’entrée du Musée et de la Ville de Joliette.
« Nous avons très hâte de présenter au public la murale Ke miritan [Ce que je vais te donner], de l’artiste atikamekw nehirowisiw Catherine Boivin. Avec ce programme de murales développé en 2020 avec le Centre d’amitié autochtone de Lanaudière, nous souhaitons travailler concrètement au dialogue et au rapprochement entre les peuples et contribuer significativement au rayonnement de l’art autochtone », déclare Annie Gauthier, directrice générale et conservatrice en chef du Musée d’art de Joliette.
« Depuis plusieurs années, le Centre d’amitié autochtone de Lanaudière tisse des liens profonds avec les acteurs culturels de la région et cette troisième murale démontre la volonté du milieu de s’unir et de laisser la place aux voix autochtones de façon pérenne dans des endroits centraux de la vie citoyenne. Cette initiative a d’abord été une réponse à la mort tragique de Joyce Echaquan et elle se transforme doucement en symbole puissant qui nous rappelle que l’art est un vecteur de changements sociaux », souligne Sabrina Paton, coordonnatrice de développement culturel au Centre d’amitié autochtone de Lanaudière.
L’inauguration se tiendra en présence de l’artiste le samedi 5 octobre, de 13 h à 14 h, à l’occasion du vernissage automnal du Musée d’art de Joliette. L’activité est ouverte à tous.
À propos de l’œuvre
La murale Ke miritan [Ce que je vais te donner], de l’artiste atikamekw nehirowisiw Catherine Boivin, aborde le thème de la transmission, sous l’angle de la réparation et de la résilience, deux enjeux qui étaient également au cœur des murales précédentes, Mackwisiwin [La force] par Eruoma Awashish (2020) et Mirwatisiwin [La guérison] par Marie-Claude Néquado (2022), créées en mémoire de la mort de Joyce Echaquan.
En atikamekw, c’est par l’expression « dans ton sang » que l’on nomme la transmission, le fait de se souvenir. Par son œuvre, l’artiste rend hommage à cet héritage et à la mémoire de ses ancêtres qui circule en elle, qu’elle peut à son tour léguer et réinterpréter.
Avec Ke miritan [Ce que je vais te donner], Catherine Boivin pose un regard actuel sur sa culture atikamekw. Elle s’intéresse aux legs des savoirs liés au territoire, aux plantes et à leur potentiel de guérison, à leur représentation à travers l’ornementation des vêtements ou des mocassins, ainsi qu’au geste de fabrication de ces habits.
Originaire de la communauté de Wemotaci, Catherine Boivin est atikamekw nehirowisiw habitant la communauté abénakise d’Odanak. Depuis 2022, elle siège sur le conseil d’administration du Wapikoni Mobile. Marathonienne, danseuse de fancy shawl, conférencière et militante, Catherine Boivin cumule plusieurs rôles dont celui de créatrice de contenu, afin de sensibiliser aux questions autochtones sur les réseaux sociaux.
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