Le CIUSSS en mode ménage

Publié le 24 mars 2024 (Mis à jour le 3 juin 2025)
Lecture : 2 minutes

Étudiant du Cégep à Joliette

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Mercredi dernier, le centre intégré de la santé et des services sociaux du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal nous a fait part de son nouveau plan officiel d’abolir 117 postes d’infirmières, d’infirmières auxiliaires et de préposés. Les responsables de cette décision nous donnent comme prétexte une reprise des anciennes habitudes d’avant pandémie et d’un repliement sur leurs moyens financiers (« Une centaine de postes supprimés en pleine pénurie de personnel », La Presse, 27 mars 2024), mais semble oublier dans quelles conditions ils se trouvent.

Une récente publication (octobre 2023) de l’IEDM, sur la pénurie d’infirmières au Québec, en a déduit qu’il est primordial pour la province d’améliorer les conditions de travail dans le secteur public et d’offrir une plus grande souplesse dans les horaires et attribution des employés pour ne pas les perdre. En obligeant nos travailleurs dévoués à changer de poste et d’horaire involontairement pour s’en trouver un autre non désiré au sein de l’organisation ne motive pas les infirmières. Donc maintenant qu’ils ont un minimum de travailleurs, le CIUSSS s’arrange pour les perdre à nouveau?

Il ne faut pas oublier les jeunes parents dans cette situation. Maintenant qu’ils doivent changer de poste et d’horaire, plusieurs se retrouveront avec les postes restants, donc de nuit. Aucun moyen de contourner l’ancienneté, les jeunes parents infirmiers de cette organisation devront-ils vraiment abandonner leur famille à des fins de travail? Vont-ils devoir quitter leur stabilité actuelle pour régler les problèmes créés par l’insensibilité du CIUSSS? Sinon, le choix restant est de quitter le milieu de la santé ce qui nous ramène au point de départ.

Avec les actions entreprises par le centre intégré de la santé et des services sociaux, nul besoin de vous dire que cette décision aura de graves conséquences pour ces 117 infirmières et sur le système de l’établissement du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal.

Rachelle Bourassa

Étudiante en sciences humaines au Cégep régional de Lanaudière à Joliette