La CSN presse le gouvernement d’agir pour sauver 400 emplois

  • Publié le 21 mai 2022 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) déplore le manque de rigueur du gouvernement du Québec qui a autorisé des coupes dans une érablière en territoire atikamekw. Craignant que cette impasse cause la perte de plusieurs centaines d’emplois, le syndicat demande une plus grande transparence de la part du gouvernement afin d’élaborer une entente rapidement.

Depuis maintenant près de trois mois, la famille Dubé de Manawan s’oppose à des coupes forestières qui se sont déroulées dans une érablière située sur son territoire. Les membres de la communauté atikamekw ont manifesté sur des chemins forestiers afin d’empêcher la Scierie de Saint-Michel-des-Saints, qui est en charge des activités de coupes, d’accéder à la zone et de s’approvisionner en bois.

« Environ 400 emplois de la région sont à risque d’ici juillet si on ne récupère pas ce bois et si on ne trouve pas un terrain d’entente avec les Atikamekw », insiste Louis Bégin, président de la FIM–CSN. Le PDG de la Scierie de Saint-Michel, Jean-François Champoux, confirme que les postes de plusieurs transporteurs et employés de l’usine seront en danger si une entente « de nation à nation » n’est pas discutée avec la communauté : « Il ne faut pas juste une solution temporaire ».

Pour M. Bégin, des mises à pied sont à craindre si les activités ne reprennent pas leur cours et plusieurs employés pourraient se retrouver sans revenus durant une partie de l’été. « Les travailleurs vont payer pour cette bourde du gouvernement ! », s’insurge le président de FIM-CSN. Le syndicat suggère donc au gouvernement de mettre en place un plan d’urgence pour supporter les employés si le conflit perdure.

Sur le fond de cette affaire, la FIM–CSN a mis sur pied une alliance avec Nature Québec pour que la gestion de la forêt soit revue de fond en comble dans le respect de l’environnement, des Premières Nations et de la possibilité forestière du Québec. « Les travailleuses et les travailleurs veulent pouvoir conserver leur emploi à long terme et cesser de s’inquiéter constamment en raison d’un régime forestier mal conçu et mal surveillé », ajoute Louis Bégin. La FIM–CSN estime que le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs ne respecte pas sa mission première, qui est d’assurer la conservation et la mise en valeur des forêts dans une perspective de gestion durable. Il désire ainsi une plus grande transparence de la part du gouvernement du Québec et du ministre, Pierre Dufour, et souhaite également qu’une discussion entre les différentes parties soit organisée pour régler le problème.

Jean-François Champoux a révélé qu’il compte remettre en marche ses opérations forestières dès le 6 juin 2022 en s’assurant de respecter les accords qui ont été convenus avec la famille Dubé. Toutefois, il s’inquiète de voir le conflit s’éterniser pendant d’autres mois si le gouvernement n’intervient pas.

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