Montfort, un frein à l’avortement francophone

Lettre ouverte

En n’offrant pas de services d’avortements chirurgicaux volontaires sous prétexte que l’environnement hospitalier n’est pas propice à ce genre d’interventions
(« L’accès à l’avortement, un service mal desservi en Ontario français », Le Devoir, 17 octobre 2021), l’hôpital Montfort, à Ottawa, fait déshonneur à la Loi sur les services en français de l’Ontario et nuit à la protection du droit à l’avortement en français.

D’ailleurs, Frédérique Chabot, directrice en promotion de la santé à l’organisme Action Canada pour la santé et les droits sexuels, explique que « Très peu de progrès ont été réalisés pour s’assurer que l’avortement soit accessible à toutes de manière égale au

Canada ». Ainsi, elle est plutôt d’avis que l’avortement est « une procédure simple à offrir et qui devrait être offerte dans tous les hôpitaux ».

Aussi, en plus de démontrer qu’uniquement 9% des femmes des communautés francophones et acadiennes ontariennes ont accès à des services d’avortement en français, le rapport (juin 2001) de la Fédération des communautés francophones et acadiennes (FCFA) exprime que la barrière de la langue dans les services de santé diminue, entre autres, la probabilité qu’un individu ait recours à ces services pour des motifs d’ordre préventif. Ce rapport conclue fermement que l’accessibilité aux services de santé dans sa langue est essentielle à l’amélioration des conditions de santé.

En refusant d’offrir des services d’avortements chirurgicaux volontaires, l’hôpital Montfort accentue la marginalisation des femmes francophones en Ontario.

Élodie Hétu

Étudiante en sciences de la nature au Cégep régional de Lanaudière à Joliette

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