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25 mars 2021

Congédiement de deux infirmières du CLSC Joliette

Lettre ouverte

Que veut-on régler par ce congédiement arbitraire des deux infirmières du CLSC de Joliette ?

Je connais personnellement une de ces deux infirmières. J’ai de la peine pour la souffrance inutile et injuste qu’elle subit. J’ai aussi de l’empathie pour madame Jocelyne Ottawa qui, à tort ou à raison, s’est sentie diminuée lors de sa visite récente au CLSC de Joliette.

Je n’étais pas présent lors des événements rapportés (ni les dirigeants qui l’ont congédiée d’ailleurs) mais j’ai pris le temps d’écouter et d’essayer de comprendre le contexte particulier dans lequel tout cela s’est déroulé.

Pour avoir œuvré pendant 35 ans comme gynécologue à Joliette et avoir eu à m’occuper d’une large clientèle de femmes atikamekw pendant toutes ces années, je peux dire que ces femmes que j’ai connues sont des êtres d’un courage et d’une résilience exemplaires. Ce sont des femmes joyeuses qui aiment la vie, qui n’ont aucune malice et pour qui la famille est le bien le plus sacré…comme pour cette infirmière d’ailleurs. Je les ai aimées…comme cette infirmière les aime. Je les ai respectées…comme cette infirmière les respecte.

Il y a peut-être eu une maladresse ou une incompréhension de part et d’autre, mais un manque de respect, sûrement pas, encore moins du racisme !

Après les événements tristes et condamnables entourant le décès de Joyce Echaquan, je comprends que tous les employés du CISSS de Lanaudière ainsi que leurs supérieurs, veulent à tout prix régler ce problème de communication et d’incompréhension réciproques. Tout le monde a droit à un traitement égal et au respect quand on parle de santé !

Il faut l’avouer, il existait, et existe encore malheureusement, une forme de racisme systémique envers nos voisins de la Manawan et par conséquent une certaine méfiance de leur part envers les professionnels de la santé. J’en ai été témoin dans le passé. Mais les choses ont évolué et la plupart des médecins, infirmières et préposés aux bénéficiaires l’ont compris et tentent de reconstruire les ponts. On marche sur des œufs actuellement et ça durera aussi longtemps qu’on ne prendra pas le temps de s’asseoir et de se regarder dans les yeux pour se parler franchement de la situation. Ce n’est pas en congédiant arbitrairement deux infirmières compétentes et dévouées à la cause qu’on règlera le problème. On nous jette de la poudre aux yeux ! Devant la situation épineuse des relations entre la nation atikamekw et le CISSS de Lanaudière, je me demande si les hauts dirigeants de l’organisation sont plus préoccupés à protéger leur poste qu’à régler le problème ?

Guy Morand md Obstétricien-gynécologue retraité

Membre du Conseil d’Administration du CHDL (1981-1986)

Président fondateur de la Fondation pour la santé du Nord de Lanaudière

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