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23 novembre 2020

Vers une douzaine d’appartements supplémentaires pour Défis-logis

Pour des adultes vivant avec un trouble du spectre de l’autisme ou une déficience intellectuelle

Défis logis

©(Photo gracieuseté) - L'Action

Les résidents de même que leur résidence située sur la rue Marie-Curie à Saint-Charles-Borromée.

Depuis 2015, l’organisme Défis-logis basé à Joliette met à la disposition de jeunes adultes vivant avec un trouble du spectre de l'autisme ou une déficience intellectuelle des logements supervisés où ils peuvent vivre de façon autonome. Véritable succès et ne suffisant pas à la demande, l’organisme a amorcé le développement d’une seconde phase du projet et souhaite rendre accessibles une douzaine de logements supplémentaires d’ici deux ans. Il s’agit d’un projet unique en son genre dans le nord de la région. 

En entrevue avec L’Action, Lise Rainville, présidente de l’organisme, explique que l’idée derrière le projet Défis-logis est née il y a une dizaine d’années. Mère d’une jeune femme vivant avec une déficience, elle souligne que sa fille, comme beaucoup d’autres adultes dans cette situation, manifestait un désir d’autonomie et d’émancipation. Mme Rainville, ainsi que d’autres parents et acteurs du milieu communautaire ont alors décidé de mettre sur pied un organisme destiné à fournir du logement et des services à ces adultes. Quelques années plus tard, en 2015, l’organisme voit officiellement le jour et un premier immeuble avec onze logements est inauguré à Saint-Charles-Borromée.  

L’organisme offre donc dans une perspective d’autodétermination des logements permanents avec supervision de même qu’un suivi quasi quotidien. Dans l’immeuble en question, situé sur la rue Marie-Curie à Saint-Charles-Borromée, chacun des résidents dispose d’un logement et un locataire superviseur demeure également sur place. L’organisme entretient aussi une vie communautaire avec les résidents. Avec la collaboration du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Lanaudière, divers intervenants offrent des services et assurent un suivi. L’organisme dispose d’ailleurs d’une éducatrice spécialisée et d’étudiants dans le domaine. Bénéficiant du programme de supplément au loyer, le coût du loyer n’excède pas 25% des revenus du locataire.  

Rassurant pour les familles 

Catherine Déry, coordonnatrice de l’organisme, explique que la clientèle cible du projet est composée de personnes avec un certain niveau d’autonomie, qui manifestent une volonté de vouloir participer au milieu de vie proposé et qui expriment un besoin clair en matière de soutien. « Parfois ce sont les familles qui nous approchent, mais souvent ce sont les jeunes adultes eux-mêmes, qui ont entendu parler du projet ou qui connaissent des gens qui y vivent, qui nous approchent et manifestent le désir d’obtenir un logement et d’obtenir un peu plus d’autonomie » souligne-t-elle. « Cette autonomie, c’est d’ailleurs pour eux un sentiment important d’accomplissement et une grande fierté » poursuit Mme Rainville.  

Pour les familles, alors que le panier de services gouvernementaux prend fin après l’âge de 21 ans, un projet comme Défis-logis peut s’avérer rassurant alors que nombre d’entre elles éprouvent angoisses et inquiétudes en pensant à l’avenir de leur enfant. « Pour un parent, c’est rassurant, car on vieillit et on sait qu’un jour on ne sera plus là pour s’occuper de notre enfant. Avec un projet comme celui-là, on sait qu’il ne sera pas seul plus tard » explique Chantal Quesnel, qui est impliquée auprès de l’organisme et qui est également mère de Dominique, un résident âgé de 25 ans.  

Un projet en croissance 

Le projet a connu un véritable succès, alors que les 11 logements disponibles sont occupés, l’organisme dispose d’une liste d’attente de plus de 43 personnes. « Il y a une forte demande pour les logements et comme c’est permanent, il y a peu de roulement, les 11 résidents originaux sont toujours là. Les gens peuvent donc attendre longtemps. » C’est d’ailleurs ce succès qui a poussé l’organisme à la croissance et à mettre de l’avant une deuxième phase où pourraient être offerts une douzaine de logements supplémentaires. À l’heure actuelle, l’organisme a déjà mis sur pied un plan d’affaires pour cette expansion, mais le défi reste celui de trouver un emplacement et il semble de taille. « On poursuit nos démarches avec les municipalités de la région de Joliette et on constate qu’il y a peu de terrains disponibles pour un projet de ce genre » souligne Mme Déry, tout en demeurant confiante de l’issue des démarches. Elle souligne également que le momentum est là avec la mise en place récemment d’un programme d’accès au logement de la Société canadienne de l’hypothèque et du logement (SCHL). Ce programme pourrait permettre de financer en grande partie le projet.  

Pour l’organisme, il est important que cette future résidence demeure dans la région de Joliette afin que les résidents soient à proximité de différents services et afin d’éviter l’isolement social. Visiblement confiante, la présidente de l’organisme, Mme Rainville, dit espérer être en mesure de loger des personnes dès 2022. « Vous savez, une fois que le tout est ficelé et que le terrain est acquis, ça peut aller très vite » précise-t-elle.  

D’ici là, l’organisme poursuit sa mission et ses acteurs travaillent d’arrache-pied afin de concrétiser la deuxième phase dont ils rêvent depuis plusieurs années déjà.  

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