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03 août 2020

Mélissa Blouin - mblouin@medialo.ca

Des militants écologistes établissent campement

Cinq jours sur la Place Bourget

Camp militant Joliette

©(Photo gracieuseté)

Cette action n’est que la première étape d’une stratégie de mobilisation.

Du 31 juillet au 5 août, une vingtaine de militants ont établi campement sur la Place Bourget afin de sensibiliser les gens à la crise climatique. Ils réclamaient une plus grande couverture médiatique du sujet, ainsi que de réels engagements de la part des divers paliers gouvernementaux.

«Nous avons passé une magnifique fin de semaine! Nous avons plus de 12 tentes sur place et nous avons eu l’occasion de sensibiliser plusieurs passants, notamment lors du marché public de samedi», a mentionné la militante Marianne Labrosse, en entrevue avec L’Action, après trois jours de campement.

Plusieurs groupes de Lanaudière se sont rassemblés pour prendre part à ce mouvement comme le Comité environnement étudiant, Mobilisation Matawinie, Idle No More et les Mémés pour le climat. «Des gens de partout dans Lanaudière, et de tous les âges, se relaient pour l’occasion et il y a vraiment et une belle diversité», a ajouté la militante de 20 ans avant de déclarer que le collectif était plus fort que jamais.

Le groupe mentionne avoir fait des rencontres très enrichissantes et que le partage était à la base de tout. Marianne Labrosse a d’ailleurs beaucoup aimé la réaction et la réponse des gens avec qui elle s’est entretenue. « J’ai parlé avec des gens plus âgés et plusieurs nous remerciaient de nous mobiliser pour le climat, car eux n’avaient plus nécessairement l’énergie ou le temps de le faire. »

Elle considère que le mouvement a réussi à faire passer son message et est très heureuse de la couverture médiatique qu’il a reçue. «Cela avait pris 18 jours au campement de Montréal avant d’obtenir la visibilité des médias, alors que pour nous, ça n’a pris que deux jours! »

Le groupe se décrit comme un mouvement écologiste, féministe, antiraciste et pacifiste. Il était donc important pour lui que tout se déroule sans violence et dans le respect des mesures de distanciation et du port du masque.

Malgré de nombreuses journées de pluie, les militants étaient très bien organisés et ont gardé le moral jusqu’à la fin. Même s’ils étaient motivés pour rester jusqu’à un mois, ils étaient tout de même très satisfaits de leur expérience qui aura duré cinq jours.

Un ultimatum

Dès leur installation, les militants ont reçu la visite des policiers pour cette action spontanée. «Ils ont été insistants sur le fait que nous n’avions pas le droit et c’est tout à fait normal, nous avons eu une discussion avec eux. »

Les policiers ont effectué des rondes tout au long de la fin de semaine et le lundi matin, les campeurs ont reçu la visite d’un employé de la ville qui leur donnait 24 heures pour quitter les lieux.

Les militants sont restés sur le site et ont organisé une grande fête, le même soir, à laquelle tous les gens rencontrés au cours de la fin de semaine étaient invités pour partager un repas. Un Atikamekw a d’ailleurs préparé de la bannique pour tous.

Finalement, aucune intervention policière n’a été faite au cours de la journée de mardi. Heureux des résultats de leur mobilisation, les militants ont décidé de défaire leur campement le mercredi matin afin de se concentrer sur leurs prochains projets.

Une manifestation se déroulera d’ailleurs le 23 août prochain dans le stationnement du Maxi à Rawdon.

Une première étape

Pour le collectif, cette action n’est que la première étape d’une stratégie de mobilisation et il se prépare pour une suite qui aura un plus gros impact encore. Rappelons que le groupe a comme demande que la relance économique post-Covid se fasse de façon verte, juste et locale. Il exige aussi un plan de relance adopté d’ici la fin de l’année 2020 qui permettra d’atteindre la carboneutralité d’ici 2025.

Le groupe demande également une couverture médiatique face à l’urgence climatique, plus de femmes qui occupent des postes de pouvoir et la justice climatique.

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